
Cette couche vulnérable ploie sous le poids d’une dette qu’elle n’arrive pas à honorer en raison des multiples chausses-trappes financières. Le défunt président guinéen Ahmed Sékou Touré avait l’habitude de dire que « toute aide qui n’ aide pas à se passer d’elle est à rejeter ». Cette célèbre citation traduit aujourd’hui l’état d’endettement du paysan malien
La Coalition des alternatives africaines Dette et Développement Mali (CAD-Mali) a organisé la semaine dernière une session de formation à l’intention d’une trentaine de journalistes de la presse publique et privée audiovisuelle et écrite. La session de formation a enregistré la présence des journalistes de Bamako, de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Niono, Diabaly, Douentza et Mopti.
L’atelier avait pour objet de renforcer les capacités des organes de la presse publique et privée sur les mécanismes et instruments d’endettement paysan. La formation de la CAD-Mali s’inscrivait dans le cadre des activités de son Programme triennal 2012-2014 intitulés « Actions citoyennes de construction d’opinions publiques, d’alternatives et de mobilisations populaires contre les endettements et les violations des droits humains ». Ce programme est financé par l’ONG Oxfam Novib.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, une étude sur l’endettement paysan en zones Office du Niger, Compagnie malienne de développement des textiles (Holding CMDT), Office de la Haute vallée du Niger (OHVN) et à San. La CAD-Mali a organisé l’atelier de formation des journalistes afin de partager les résultats de l’étude menée dans les zones en question et d’amener les organes de presse à promouvoir le plaidoyer pour le financement public adéquat de l’agriculture. (...)
Avec les différents changements de politique gouvernementale, l’Etat s’est progressivement désengagé de l’octroi du crédit agricole. Les différents plans d’ajustements structurels par lesquels le pays est passé n’ont pas non pu résoudre la problématique de la dette paysanne.
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