
Le départ en retraite à 61 ans pour les personnes ayant eu des métiers réputés pénibles était une promesse de campagne des sociaux-démocrates danois. Pour financer cette mesure, ils prévoient 400 millions d’euros d’impôts supplémentaires.
Le gouvernement danois a annoncé la semaine du 17 août qu’il allait prochainement soumettre au Parlement un projet de loi créant 3 milliards de couronnes (400 millions de d’euros) d’impôts supplémentaires à partir de 2023, pour financer la retraite anticipée de certaines catégories de travailleurs.
Selon l’agence Bloomberg, les recettes fiscales nécessitées pour le financement de cette réforme partielle du système des retraites viendraient pour : 1,5 milliard de couronnes danoises (200 millions d’euros) d’une taxe spéciale sur l’industrie financière ; 850 millions (114 millions d’euros) d’une taxe sur les opérations de promotion immobilière, le reste étant apporté par une taxation plus élevée des plus-values boursières et par une réduction des déductions fiscales sur les plus hauts salaires au-delà de 10 millions de couronnes par an (1,35 million d’euros). (...)
Le gouvernement a expliqué qu’il cherchait à remédier à certains déséquilibres provoqués par les réformes des retraites engagées en 2006 qui ont porté l’âge de la retraite à 67 ans à partir de 2023. Les personnes ayant effectué des carrières pénibles et ayant été sur le marché du travail plus de 42 ans, auraient désormais le droit de faire valoir leurs droits à la retraite à 61 ans. Selon les calculs du gouvernement 38 000 personnes seraient concernées d’ici 2022.
« Je ne peux pas imaginer que cela n’obtienne pas une majorité au Parlement », a déclaré Mette Frederiksen, citée par l’agence Bloomberg, lors d’une conférence de presse à Horsens, dans l’ouest du pays. Pour passer, la nouvelle loi devra faire le plein des suffrages de la coalition qui associe au sociaux-démocrates les centristes du Parti social-libéral, les écologistes et le Parti socialiste du peuple.
Le secteur financier sur la défensive (...)