
Un effondrement faisant plus d’un millier de morts et un incendie à quelques jours d’intervalle, c’en est trop pour les ouvriers des usines textiles du Bangladesh. Mardi [14 mai], des centaines d’ateliers devaient fermer après les revendications d’employés qui se sentent en danger. Et ce malgré l’augmentation de leur salaire annoncée dimanche et la volonté de quelques marques y faisant fabriquer leurs collections d’indemniser les sinistrés.
Des manifestations continuent d’agiter le pays.
Fermées pour une durée indéterminée
« Toutes les usines de la zone industrielle d’Ashulia vont fermer pour une durée indéterminée à partir de mardi à cause de l’agitation de la main d’œuvre », explique Shahidullah Azim, le vice-président de l’Association des fabricants et exportateurs de textile. « Nous avons pris cette décision pour assurer la sécurité de nos usines », poursuit-il.
Cette zone industrielle, située à une trentaine de kilomètres de Dacca, regroupe les usines comptant parmi les plus importantes du pays. Plus de 500 ateliers qui travaillent avec des marques occidentales telles que l’américain Walmart, le suédois H&M, l’espagnol Inditex ou le français Carrefour y sont basés. Mais il n’y a « pratiquement aucun travail » dans ces usines depuis deux semaines, précise Shahidullah Azim.
Les ouvriers demandent l’exécution du propriétaire de l’immeuble effondré à Dacca (...)