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Après les conflits, les filles soldates invisibles
Article mis en ligne le 23 février 2013
dernière modification le 19 février 2013

40% des enfants soldats seraient des filles. Mais elles ne comptent que pour 5% des enfants engagés dans les programmes de réintégration.

Les filles soldates sont quasiment « invisibles dans les processus de démobilisation ». C’est ce que déplore l’IRIN, un service du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies.

Pas moins de 40% des centaines de milliers d’enfants soldats impliqués dans les conflits à travers le monde aujourd’hui seraient des filles. Mais elles ne sont pas plus de 5% à suivre les programmes de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) destinés aux enfants soldats. « Personne ne sait ce qu’il advient de la majorité des filles associées aux groupes armés après un processus de DDR », selon un document de la Banque Mondiale cité par l’IRIN. (...)

L’invisibilité des filles dans les programmes de DDR est également dû aux présupposés des responsables de ces programmes. Elles sont plus souvent considérées comme des « suiveuses » que comme des combattantes. « Les garçons armés sont plus faciles à repérer et à craindre », note un ancien responsable de DDR en République démocratique du Congo.

Autre raison de cette invisibilité : de nombreuses filles cacheraient leurs liens passés avec des groupes armés par peur de la stigmatisation liée au fait qu’elles seraient considérées - à tort ou à raison - comme des esclaves sexuelles. De fait, « les violences sexuelles semblent être généralisées » souligne l’IRIN. (...)

Pour autant, relève l’organisme, il existe une autre « réalité dérangeante : certains conflits favoriseraient l’émancipation des filles. » (...)