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Après l’exil, reconstruire l’enfance Prendre soin des mineurs exilés non accompagnés
Article mis en ligne le 25 mai 2022

Les mineurs non accompagnés : une fragilité accrue

Les mineurs non accompagnés sont particulièrement vulnérables du fait de leur âge, de leur isolement affectif et social et de leur parcours migratoire marqué par la violence, les ruptures, les deuils et l’exclusion.

Originaires d’Afrique sub-saharienne, du Moyen-Orient ou encore du Caucase, les jeunes reçus au Centre Primo Levi ont vécu des épreuves d’une grande brutalité dans leur pays, puis sur le chemin de l’exil : menaces, torture, violences, emprisonnement, persécutions, mort de compagnons, vols… Beaucoup ont perdu tout ou partie de leur famille ou sont sans nouvelle de leurs proches.

Alors que la plupart d’entre eux sont arrivés en France mineurs, tous n’ont pas pu bénéficier d’une protection de l’aide sociale à l’enfance (ASE), faute de pouvoir prouver leur minorité, et se retrouvent alors livrés à eux-mêmes. Certains sont à la rue, d’autres sont ballotés d’un hôtel ou d’un hébergement d’urgence à un autre, parfois chez des compatriotes. Tous sont enfin confrontés à des procédures juridiques complexes et longues qui les maintiennent dans une incertitude angoissante et qui les empêchent de s’insérer et de se projeter. (...)

Toutes ces difficultés nouent encore davantage les traumatismes liés aux violences subies. Ceux-ci se manifestent à travers des insomnies massives, des cauchemars, des reviviscences des scènes d’horreur. Ces jeunes présentent aussi des troubles anxieux, dépressifs et psycho-somatiques (violentes migraines, douleurs et crampes stomacales, troubles de la respiration et du rythme cardiaque…). (...)

S’ajoutent enfin la honte et une très grande culpabilité vis-à-vis des proches décédés ou restés au pays.

Le besoin d’une prise en charge adaptée (...)

  • Un accueil bienveillant et inconditionnel (sans distinction d’origine, de statut, etc.) ;
  • Un suivi psychologique qui sera complété par un suivi médical et/ou un accompagnement socio-juridique selon les besoins ;
  • Le recours à l’interprétariat professionnel afin de garantir une prise en charge de qualité et de faciliter l’expression d’une parole singulière.

(...)