L’université londonienne dont un éminent professeur avait démissionné le mois dernier pour cause de remarques sexistes organise des dîners scientifiques dans un gentlemen’s club interdit aux femmes...
(...) En confirmant la démission de Tim Hunt, le 10 juin, l’UCL soulignait que cette décision « s’accorde à [son] engagement en faveur de l’égalité des sexes ». Pourtant, depuis deux ans, l’UCL tient des dîners de travail au Garrick, un gentlemen’s club londonien, dont les femmes ne peuvent pas être membres. Pas plus tard que le 6 juillet les vénérables membres du Garrick Club ont d’ailleurs confirmé cette politique « men only » (une courte majorité s’est prononcée pour la mixité, mais une majorité des deux tiers étaient requise pour modifier le règlement).
« Ce n’est en rien du sexisme. J’aime les femmes » : voilà comment se justifie dans The Times l’organisateur de ces réunions, Tony Segal. Professeur de médecine à l’UCL, il explique que le Garrick est simplement le lieu le plus approprié pour ces dîners censés séduire des financeurs.
La persistance de ces gentlemen’s clubs est de moins en moins tolérée au Royaume-Uni. Face aux critiques, plusieurs d’entre eux ont accepté la mixité ces dernières années. Même tendance dans les clubs de golfs.