
Le Botswana attire les touristes avec des images idylliques des Bushmen tout en les dépossédant de leurs terres
Grâce à vous, notre campagne de boycott du tourisme commence à faire des vagues au Botswana. Le ministre du Tourisme a reçu les milliers de courriels que vous lui avez envoyés et cette campagne a été couverte par des écrivains de renom, notamment Michael Dingake (ex-détenu de Robben Island en Afrique du Sud, où Nelson Mandela avait été incarcéré durant 18 ans), le rédacteur en chef des affaires internationales à la BBC, John Simpson, et par les journalistes des magazines Spectator, au Royaume-Uni, de Business Day en Afrique du Sud ou d’Africa Review au Kenya. Des voyagistes commencent également à soutenir activement la campagne.
Le boycott est l’un des modes de protestation les plus efficaces dont dispose l’opinion publique pour réagir contre les agissements des gouvernements. La pression que celle-ci exerce sur le gouvernement botswanais est la seule manière de garantir qu’il respectera les droits des Bushmen. Un boycott ne nuit pas à l’économie d’un pays, mais compromet incontestablement sa réputation. Ce qu’il faut retenir, c’est que cela fonctionne : notre appel au boycott des diamants du Botswana en 2007 avait contraint la compagnie De Beers à revendre son gisement de diamants dans la réserve d’une valeur de 2,2 milliards de dollars. Et bien entendu, le gouvernement botswanais peut mettre fin au boycott dès demain s’il se résout à respecter la décision de la Haute Cour en permettant aux Bushmen de vivre librement sur leur terre. (...)