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Afghanistan : il fait le tour des villages en vélo pour apporter des livres aux enfants
Article mis en ligne le 29 avril 2016
dernière modification le 26 avril 2016

Saber Hosseini est un professeur afghan qui aime son métier. Aussi, lorsqu’il traverse les villages dépourvus d’établissements scolaires dans son pays, son cœur se serre : des dizaines d’enfants n’ont pas accès à l’éducation, à la lecture et à l’écriture. Préoccupé par l’avenir de ces jeunes, il enfourche désormais son vélo pour leur apporter régulièrement de quoi lire et se cultiver.

« Ce projet est né il y a environ 6 mois », explique Saber Hosseini dans un post sur la plateforme The Observers de France 24. « J’en ai parlé à des amis dans des milieux littéraires, qui ont commencé à donner de l’argent, et certains de leurs amis, à l’étranger, se sont mis à m’en donner aussi. J’ai commencé seul, avec 200 livres, en parcourant les villages de la province de Bâmiyân », explique le professeur.

Le choix du vélo pour transporter des livres est fréquent (nous avions d’ailleurs établi un top 5 des biblio-bike), mais, dans nos contrées, il se fait surtout pour des raisons écologiques : en Afghanistan, l’économie par rapport aux véhicules prime, mais aussi le fait que la plupart des routes sont impraticables pour les voitures. Enfin, la dernière raison est symbolique : les Talibans utilisent les vélos lors d’attentats suicides, et Saber Hosseini souhaitait rendre sa noblesse à ce mode de transport. « Je veux montrer que l’on peut remplacer cette violence avec la culture », souligne le professeur. Comme le prouvent les photographies, il a parfois recours à des ânes, un peu comme cet autre bibliothécaire, en Indonésie.

Hosseini s’est entouré d’une petite équipe de volontaires : en 6 mois, sa bibliothèque a grandi de 200 à 3500 livres. (...)

Le professeur insiste sur le travail de sensibilisation qu’il effectue : les arrêts ne se limitent pas à l’échange de livres, mais les bibliothécaires à vélo en profitent pour évoquer la guerre, les armes, la drogue, le fait de respecter les autres cultures. Saber Hosseini évoque la joie qu’il a ressenti lorsqu’il est revenu dans un village où les enfants avaient rassemblé leurs pistolets en plastique pour s’en débarrasser, à condition que le vélo s’arrête en priorité dans leur village... (...)

Plus que jamais résolu malgré les attaques que son épouse et lui-même subissent, Saber Hosseini espère obtenir plus de fonds pour son projet. La fondation qu’il a mise en place pour financer son projet se nomme simplement Kids Foundation, mais il ne précise pas, dans son article, s’il est possible de réaliser des dons par Internet. Nous mettrons à jour cet article si c’est le cas.