Après plusieurs mois de concertation pour refondre le système d’admission post-bac au bord de la rupture, le Premier Ministre Edouard Philippe, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal et le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer ont présenté ce lundi matin le plan de réforme du gouvernement. Le but : rendre le système d’admission post-bac plus efficace et plus humain, tout en désengorgeant les filières bondées des universités. Le plan étudiant et l’instauration de nouvelles modalités d’entrée à la fac seront financés par un investissement de près d’un milliard d’euros sur le quinquennat, dont 450 millions déjà annoncés dans le cadre du grand plan d’investissement (GPI).

Edouard Philippe a confirmé la fin du tirage au sort pour l’entrée dans les filières universitaires les plus demandées dès la rentrée 2018, conformément aux promesses de la ministre de l’Enseignement supérieur. "Je n’ai jamais eu peur du mot sélection" mais "entre la sélection brutale et le tirage au sort, il existe une palette de solutions beaucoup plus souples, plus humaines et plus intelligentes", a-t-il dit lors de la présentation du plan étudiant. (...)

Une remise à niveau obligatoire

Durant son année de terminale, le lycéen formulera des voeux, qui seront examinés par ses enseignants avant que son dossier ne soit transmis aux universités souhaitées. Cependant, le dernier mot reviendra au futur étudiant : il pourra maintenir son voeu en dépit d’un avis défavorable de son lycée.
Cependant, l’université peut imposer une mise à niveau à l’étudiant si elle considère qu’il a trop de failles. Cela devrait permettre de lutter contre le taux élevé d’échec en première année de licence (60%). Cette mise à niveau sera obligatoire et personnalisée.

Les étudiants rattachés au régime général de la Sécurité sociale (...)