
L’actrice avait d’abord annoncé qu’elle ne saisirait pas la justice. Après l’ouverture d’une enquête pour « agressions sexuelles », elle a finalement choisi de « ne pas se dérober ».
Elle avait jusqu’ici dit ne pas souhaiter porter l’affaire devant la justice, laquelle « condamne si peu les agresseurs », et uniquement « un viol sur cent ». Adèle Haenel a finalement changé d’avis et affirme désormais ne pas vouloir « se dérober » à l’action judiciaire. L’actrice, qui était entendue mardi 26 novembre par des enquêteurs sur ses accusations d’« attouchements » et de « harcèlement » contre le réalisateur Christophe Ruggia, a décidé de porter plainte contre ce dernier, ont annoncé dans un communiqué ses avocats.
La comédienne française de 30 ans aux deux César s’est rendue mardi après-midi dans les locaux de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) à Nanterre, pour y être entendue dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Paris sur les faits qu’elle reproche au réalisateur. Elle a décidé de porter plainte à l’issue de cette audition contre M. Ruggia avec qui elle a tourné à l’âge de 13 ans son premier film, Les Diables. (...)
« Maintenant que la justice a ouvert une enquête, je ne me dérobe pas, et je souhaite faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aller au bout du processus judiciaire. Ce que j’attends maintenant, à titre personnel, de la part de la justice, c’est un accompagnement et une réparation », a précisé l’actrice à Mediapart.
Début novembre, Christophe Ruggia, qui a été radié par la Société des réalisateurs de films, avait nié toute agression envers Adèle Haenel, mais dit un peu plus tard avoir « commis l’erreur de jouer les pygmalions avec les malentendus et les entraves qu’une telle posture suscite ».