
En septembre dernier plusieurs dizaines de personnes ont découvert, après analyse, qu’elles étaient porteuses de traces de glyphosate près de 15 fois supérieures à celles autorisées dans l’eau potable. Elles ont décidé de porter plainte contre les fabricants de pesticides et les institutions qui ont autorisé leur diffusion.
En juin dernier, huit faucheurs volontaires avaient déjà porté plainte. La procureure de la République de Foix s’était alors dessaisie au profit du pôle Santé publique du Tribunal de grande instance de Paris.
Cette fois ce sont cinquante trois habitants de l’Ariège qui vont porter plainte le lundi 14 septembre contre des dirigeants de groupes produisant du glyphosate pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « atteinte à l’environnement », mais aussi contre les responsables qui ont autorisé leur mise sur le marché, notamment à la Commission européenne.
Certains se croyaient au vert en Ariège. Mais les analyses d’urines effectuées avec constat d’huissier - chaque plaignant ayant ainsi payé 150 euros -, se multiplient et le constat est toujours le même : le taux de glyphosate y est toujours supérieur à la dose autorisée dans l’eau potable.
Lors des analyses d’urines, les plaignants ont en effet retrouvé en moyenne 1,43 nanogramme de glyphosate par millilitre, soit plus de 14 fois la dose autorisée dans l’eau potable.
Tous ont dès lors décidé de participer à la campagne lancée par les Faucheurs Volontaires Et ce sont désormais près de 250 autres citoyens qui ont annoncé à leur tour être prêts à faire analyser leurs urines et à porter plainte en rafale chaque mois, recours qui devraient être joints aux huit premières plaintes déposées en juin dernier.(...)