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AGENTS PROVOCATEURS INFILTRÉS EN MANIF ? CE TÉMOIGNAGE EXCLUSIF ACCUSE LA POLICE
#manifestations #police
Article mis en ligne le 21 avril 2023
dernière modification le 20 avril 2023

C’est un témoignage exclusif, celui d’Aimé-Celeste. Son visage ne vous dit sans doute rien, son nom non plus. Il a pourtant indirectement fait la une de plusieurs médias ce week-end. C’est en effet, l’un des protagonistes d’une affaire qui le dépasse.
BFMTV, Le Figaro et d’autres médias abreuvés de récits policiers ont annoncé en grande pompe, vendredi soir, l’arrestation de Souleyman A, ce jeune étudiant qui a dénoncé les violences sexuelles, physiques et verbales dont il a été victime lors d’une première interpellation par des agents de la BRAV-M. Les perroquets de la préfecture répétaient en boucle qu’il avait été pris "en flagrant délit" alors qu’il incendiait des poubelles "avec deux autres manifestants" - en l’occurrence, Aimé-Celeste et Julie*.
Sauf que, quelques heures plus tard Souleyman ressort libre, sans poursuite. La police le confirme : il n’a participé à aucun incendie. Mais accuse des policiers en civils de lui avoir demandé de le faire.

(...) S’il assume avoir brulé cette poubelle, il assure, comme Souleymane, que ce sont les policiers qui lui ont demandé de le faire. (...)

Après 48h de garde à vue et une comparution immédiate, Aimé-Celeste, accompagné de son avocat Maître Alexis Baudelin, a obtenu un délai supplémentaire pour préparer sa défense, notamment pour obtenir les images des caméras de surveillance. Il passera en procès le 22 mai à Paris.

Aimé-Celeste va porter-plainte, lundi prochain, auprès de l’IGPN pour : « dénonciation calomnieuse, faux en écriture publique et violation du secret de l’enquête ».
La préfecture de police de Paris a porté plainte pour diffamation contre Maitre Arié Alimi, le conseil de Souleyman après ses propos sur BFMTV et sur Twitter. L’avocat avait accusé les policiers et la préfecture de « mentir » sur les circonstances de l’interpellation de Souleyman.
Le syndicat des avocats de France s’est insurgé après l’annonce de cette procédure rarissime. Il dénonce dans un communiqué : « Nous nous inquiétons de cette nouvelle dérive autoritaire de la préfecture n’hésitant plus à s’en prendre aux droits de la défense et à ceux qui l’exercent ».

Contactée, la préfecture de police de Paris n’a pas donné suite à nos sollicitations.

AFFAIRE SOULEYMAN : QUAND LA POLICE FABRIQUE DES FAKENEWS