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A gauche, des eurodéputés unis contre le traité CETA de libre-échange
Article mis en ligne le 14 février 2017

Si les députés européens l’adoptent mercredi 15 février, le CETA, traité de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne, pourrait s’appliquer dès le 1er mars. Plusieurs eurodéputés, dont les candidats à la présidentielle Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, forment un front commun contre le texte.

C’est un point commun de plus entre Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon : ils sont tous les deux candidats à l’élection présidentielle, eurodéputés, et… opposés au CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), le projet de traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada.

Le texte est soumis demain mercredi 15 février au vote du Parlement européen, à Strasbourg. S’il est adopté, il sera mis en application de façon provisoire dès le 1er mars. Les associations de la campagne Stop CETA ont donc réuni, lundi 13 février, huit eurodéputés qui voteront contre cet accord.

La photo de famille de la gauche européenne est complète : Jean-Luc Mélenchon, Marie-Christine Vergiat et Patrick le Hyaric représentent le groupe parlementaire de la Gauche unitaire européenne. Yannick Jadot, Karima Delli et Michèle Rivasi sont là pour le groupe des Verts au Parlement européen. Isabelle Thomas et Emmanuel Maurel font eux parti du groupe des Sociaux démocrates. (...)

« Dans notre groupe, en un an on est passés de 20 % à presque 50 % de députés socialistes opposés au CETA », se félicite Isabelle Thomas (PS). Mais ce ne sera pas suffisant : la majorité est à droite. Le traité devrait donc être adopté sans difficulté.
Certains gouvernements hostiles au CETA

Pour autant, la campagne Stop CETA ne compte pas s’arrêter là. Le texte doit ensuite être adopté par les parlements nationaux des pays membres de l’Union européenne. Et cela risque de prendre du temps. « On sait que certains parlements et gouvernements sont assez hostiles au CETA, comme l’Autriche, la Wallonie, ou la Slovénie », explique Amélie Canonne, présidente de l’Association internationale de techniciens, experts et chercheurs (Aitec) et membre du collectif d’opposition au traité transatlantique.

Certains pays pourraient donc renoncer à présenter le CETA à leur parlement s’ils ne sont pas certains qu’il sera adopté, en attendant une majorité plus favorable. Cela n’empêcherait pas l’entrée en vigueur du texte. (...)

Et si un Parlement national votait contre ? « Cette situation n’a pas été juridiquement définie », explique l’experte. En clair, elle n’a pas été envisagée par le traité. Une bataille juridique pourrait donc s’engager. (...)