
Nous, occupants depuis le 17 mai d’une maison d’un Comité d’Entreprise de Vinci précédemment laissée à l’abandon et ouverte à tous vents, avons été assignés ce vendredi 24 mai 2013 en référé d’heure à heure pour nous voir solennellement mettre à la rue.
Nous avons donc l’audace de demander pourquoi.
Pourquoi des centaines de gens doivent-ils rester dehors puisque la mairie elle-même reconnait que 2000 logements sont réquisitionnables – en tout 15 à 20 000 logements sont indéfiniment vides à Toulouse ?
Pourquoi sinon pour entretenir dans le reste de la population la peur du déclassement et de la précarité, et augmenter toujours la soumission des populations ? Que cela fait-il donc de nous tous ?
Et si tant de logements restent vides, alors pourquoi en construire toujours davantage ? Et quels logements, quels quartiers et quelle ville sont en train de nous construire les promoteurs tels que Vinci ? Des villes sans vie, toutes identiques, ayant perdu leur âme, avec bureaux, centre commercial, parking et logements dont nous sommes expropriés exclusivement au bénéfice de notre odieuse jet-set ?
D’autres choses ne changent par contre pas, comme les centaines de sans-abris dans nos rues, avec enfants. Leur « progrès » n’empêche pas un tas d’arriérations et de décadence. Trouver un logement et un boulot devient de plus en plus martyrisant et illusoire. (...)