
Un nouveau lieu de vie informel, composé de quelque 80 cases en tôle, a été démoli lundi matin dans la commune de Koungou, au nord-est de Mayotte. Le démantèlement de ce bidonville s’inscrit dans le cadre de l’opération Wuambushu, qui consiste à la destruction massive d’environ de l’habitat insalubre et l’expulsion massive de milliers de personnes en situation irrégulière vers le Comores voisines.
Dès 7h du matin lundi 19 juin, 80 gendarmes ont été déployés dans le bidonville de Barakani, sur la commune de Koungou, au nord-est de Mayotte. Peu de temps après, les tractopelles sont entrées en action pour détruire les dernières cases en tôle encore debout.
Ce quartier informel, composé à l’origine de 80 habitations précaires selon la préfecture, n’en comptait plus qu’une dizaine lundi matin. Dans ce bidonville, "tout a été démonté par les habitants eux-mêmes. Souvent, ils veulent récupérer les matériaux car ils coûtent très cher ici", a expliqué à l’AFP le général Olivier Capelle, qui dirige la gendarmerie de Mayotte. Restent des amas de tôles, des résidus de bois et des bassines en plastique ou autres ustensiles de cuisine. (...)
La préfecture a déposé sept autres arrêtés pour la démolition de quartiers informels, notamment en Petite-Terre et à Hamouro. (...)
L’opération Wuambushu est dénoncée par des associations comme "brutale", "anti-pauvres" et violant les droits des migrants, mais elle est soutenue par les élus et de nombreux Mahorais.