
Un bébé de 9 mois originaire du Congo est décédé le 10 novembre dans le camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, suite à de sévères problèmes de déshydratation. Médecins sans frontières, qui révèle l’information, estime que ce drame "aurait pu être évité".
"Nous sommes absolument dévastés par cette nouvelle tragédie", a déclaré l’ONG sur Twitter. L’information a ensuite été confirmée par l’administration du camp selon l’agence de presse grecque AME-MNE. (...)
L’enfant, originaire du Congo, a vu un cancérologue le 10 novembre, seul médecin présent ce jour dans le camp. Ce dernier, qui lui a diagnostiqué des problèmes de déshydratation, l’a envoyé vers l’hôpital de Mytilène, chef-lieu de l’île, mais le nourrisson est mort avant son arrivée.
Trois enfants morts en trois mois
"C’est le troisième enfant qui décède en seulement trois mois", déplore à InfoMigrants Apostolos Veizis, responsable médical de MSF en Grèce. (...)
"C’est inacceptable qu’en 2019 un bébé meurt de cette façon au sein de l’Union européenne", estime encore Apostolos Veizis. "Ce drame aurait pu être évité si les autorités grecques mettaient en place un véritable programme sanitaire à Moria", continue-t-il. (...)
Selon MSF, 15 000 migrants – dont 5 000 enfants - vivent actuellement dans le camp de Moria, soit environ cinq fois plus que sa capacité initiale.
"Ils doivent être sortis de cet enfer maintenant", martèle l’ONG sur Twitter.