
La 36e Foire internationale du livre de Charjah a ouvert ses portes ce matin dans le centre des expositions de la ville, en présence de l’émir Sultan bin Mohammed Al Qasimi, lui-même auteur et historien. La plus importante foire de la région attire lecteurs, auteurs et éditeurs du Moyen-Orient et d’Asie, et affirme avoir accueilli quelque 2,3 millions de visiteurs l’année passée, en 10 jours d’ouverture.
Référence pour les pays arabes, la Foire du livre s’applique depuis quelques années à s’internationaliser, notamment par l’attribution de bourses de traduction, depuis 2011, ou l’invitation — tous frais payés — d’éditeurs aux journées professionnelles.
« Dans ce monde qui tend à supprimer tout ce qui à trait à l’intelligence, où certains manipulent les esprits pour les vider, où certains utilisent l’islam pour manipuler, le livre est plus que jamais nécessaire », a souligné l’émir Sultan bin Mohammed Al Qasimi dans son discours d’ouverture de la Foire du livre. « Ils ont détruit notre héritage, notre éducation, notre savoir », a déploré l’émir en référence au terrorisme islamiste, sans les désigner directement.
« Les gens pensent que l’armée et les militaires pourront combattre cette obscurité, je dis que ce sont la culture et l’éducation qui pourront la repousser. Nous devons agir maintenant », a-t-il indiqué dans un discours prononcé au lendemain d’un nouvel attentat à New York. Le Sultan bin Mohammed Al Qasimi a également évoqué l’Égypte : le 20 octobre dernier, entre 30 et 50 policiers et soldats du pays ont été tués dans des combats avec des islamiste (...)