
La mairie UMP poursuit des demandeurs d’asile qui dorment sous cet abri précaire depuis plusieurs mois.
Au jeu des combles, la maire de Beauvais (Oise) a montré la semaine dernière son inégalable talent. À la question : quel est le comble de l’inhumanité ? Caroline Cayeux (UMP) a apporté cette réponse remarquable : déloger des personnes qui vivent à la rue ! Il suffisait d’y penser…
Vendredi dernier, la quarantaine de demandeurs d’asile qui dorment sous le pont de Paris ont reçu une assignation à comparaître devant le tribunal de grande instance de Beauvais pour « occupation d’un domaine public routier ». « C’est une action humanitaire, ose se justifier Tidiane Koïta, directeur du pôle solidarité à la mairie de Beauvais. Vivre sous ce pont n’est pas très digne, d’autant que l’hiver arrive. » Et où iront les demandeurs d’asile lorsqu’ils seront expulsés de la rue ? « Nous n’avons pas de solution, poursuit Tidiane Koïta. Peut-être que ça aidera chacun à en trouver… » Cette demande a provoqué la colère des associations et élus d’opposition.
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depuis la fin de la trêve hivernale, en avril, ils sont une quarantaine à dormir sous le pont de Paris, des hommes dans leur majorité, dont beaucoup viennent du Congo. Aujourd’hui, ils sont « effondrés », témoigne Rose-Marie Montel, présidente de l’association Solidarité Migrants, « ils se demandent où ils vont pouvoir aller ».Comble du cynisme (un autre !), la mairie demande au juge d’imposer une astreinte de 50 euros par jour à tout demandeur d’asile qui n’obéirait pas à l’ordre d’expulsion
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