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Huffington post
400 écoles rurales vont fermer contrairement à la promesse de Macron
Article mis en ligne le 2 juillet 2019

Le gouvernement avait promis de ne fermer aucune école en France jusqu’en 2022. Mais les élus locaux, eux, peuvent le faire.

“Nous ne fermerons pas d’écoles primaires à la rentrée, c’est la première fois qu’un gouvernement s’engage à cela, rendez-vous compte, c’est énorme”, déclarait Jean-Michel Blanquer en avril sur Franceinfo (voir la vidéo plus bas), reprenant une promesse d’Emmanuel Macron pour répondre à la crise des gilets jaunes. Vraiment ?

En fait, cette promesse était assortie d’un petit astérisque en bas de page : “pas de fermeture sans l’accord des maires”. Et les élus locaux ne se sont pas privés. Par ailleurs, des fermetures d’écoles ont tout de même été décidées par le gouvernement. De quoi largement relativiser “l’énormité” de cet engagement du gouvernement. (...)

Selon une enquête du ministère de l’Éducation nationale, reprise par Le Parisien ce lundi 1er juillet, environ 400 écoles vont disparaître à la rentrée de septembre. Parmi elles, 150 fermetures ont été décidées par l’Éducation nationale et 250 par les élus locaux dans le cadre de projets de fusions et regroupements d’écoles, concernant en première ligne les établissements ruraux. (...)

Ces fermetures sont principalement liées à une vaste refonte de la carte scolaire qui tend au regroupement des écoles de village dans des RPC (Regroupements pédagogiques concentrés), plus modernes, mieux équipés et surtout plus faciles et moins chers à gérer. Ces grosses structures qui peuvent accueillir jusqu’à plusieurs centaines d’élèves poussent par dizaines en zones rurales. (...)

La promesse du gouvernement se heurte donc à cette reforme en cours qui, pas à pas, sonne le glas des petites écoles de campagne. Lors de son interview sur Franceinfo, le ministre de l’Éducation nationale avait pourtant mis en avant leurs résultats “meilleurs que la moyenne”, leur “caractère très humain” et leur intérêt pour “la vie des villages”. (...)

Selon le syndicat SNUipp-FSU, 808 classes ont déjà fermé lors de la dernière rentrée en zones rurales. C’est l’une des doléances des gilets jaunes : la disparition progressive des services publics près de chez eux les obligeant à prendre, toujours plus loin et plus souvent, leur voiture.