Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Journal du geek
1 Français sur 2 s’est fait voler son numéro de Sécurité Sociale, alerte la Cnil
#fraudes #CNIL #carteVitale
Article mis en ligne le 10 février 2024
dernière modification le 9 février 2024

Un chiffre impressionnant, qui concerne 33 millions de Françaises et de Français.

Il y a quelques jours, on apprenait le piratage potentiel de 20 millions de cartes vitales, via l’entreprise Viamedis. En charge du tiers payant de plusieurs dizaines de millions d’assurés, la firme avait confirmé avoir été victime d’une importante attaque. Au total, 84 complémentaires santé étaient concernées, avec fuite possible des noms, prénoms, dates et lieux de naissance, ainsi que du nom de l’assureur et garanties ouvertes au tiers payants. Face à la situation, la Cnil avait annoncé l’ouverture d’une enquête. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le gendarme de l’informatique et des libertés a trouvé ce qu’il cherchait.

33 millions de cartes vitales dans la nature

Contrairement au pire scénario qui avait été envisagé, ce ne sont pas 20 millions, mais plus de 33 millions de profils assurés qui ont été compromis. L’attaque concerne non seulement Viamedis, mais aussi Almerys, une autre entreprise chargée de jouer les intermédiaires entre les mutuelles et les médecins. Mercredi, la Commission Nationale de l’informatique et des libertés a confirmé l’ampleur inédite des dégâts : au total, un Français sur deux est concerné. (...)

Seule consolation, ces données ne sont pas trop sensibles, juge la Cnil, ce qui limite les risques pour les utilisateurs (...)

Quels sont les risques ?

Il faut se rendre à l’évidence, vous êtes sans doute concerné par ce vol de données. Conformément aux RGPD, c’est à Viamedis et Almerys d’informer individuellement et directement l’ensemble des personnes concernées.

Reste qu’avec une personne sur deux touchée, ce piratage risque de faire parler de lui un bon moment. Reste que comme l’a précisé la Cnil, les risques liés à l’exploitation brute de ces données sont assez minimes. Ce qui est plus grave en revanche, c’est que les pirates vont rapidement pouvoir utiliser ces données pour envoyer des mails frauduleux à leurs victimes. Des tentatives de phishing susceptibles d’être particulièrement réalistes, puisqu’elles intègreront certaines informations personnelles habituellement réservées aux organismes de santé. De quoi pousser certains internautes mal informés à se rendre sur des sites frauduleux, afin de fournir des données encore plus sensibles (comme un numéro de carte bancaire, un RIB ou encore la copie d’une pièce d’identité) en pensant échanger avec leur Assurance Maladie.

Dans tous les cas, la Cnil conseille “d’être prudent sur les sollicitations que vous pourrez recevoir, en particulier s’ils concernent des remboursements de frais de santé“, et de “vérifier périodiquement les activités et mouvements sur vos différents comptes“.