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🔴 En direct : les États-Unis exhortent Israël à protéger la mission des Casques bleus au Liban
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #hezbollah #Liban #Yemen #Syrie #USA #Iran #FINUL #ONU
Article mis en ligne le 13 octobre 2024

Israël fait face à de vives critiques à l’international alors que plusieurs Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) ont été blessés par des tirs près des positions de la mission onusienne, dans le sud du Liban.

Le ministre américain de la défense, Lloyd Austin, s’est entretenu samedi avec le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, lui faisant part de sa profonde inquiétude et exhortant Israël à protéger la force onusienne au Liban.

Au moins 40 pays ont apporté samedi leur soutien "complet" à la Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (Finul) et appelé à protéger les Casques bleus dont cinq ont été blessés en 48 heures.

Le Hezbollah affirme avoir repoussé deux tentatives d’infiltration de troupes israéliennes

Le Hezbollah libanais a déclaré avoir affronté à deux reprises les troupes israéliennes qui tentaient de s’infiltrer près d’un village frontalier libanais dimanche et a revendiqué plusieurs autres attaques au cours de la nuit.

Des combattants du Hezbollah ont fait exploser des engins explosifs en direction de soldats israéliens et ont rapporté des "affrontements alors qu’ils tentaient de s’infiltrer" à deux reprises près du village libanais de Ramia, a déclaré le groupe, faisant état de combats qui ont duré environ une heure. Le groupe a également revendiqué des attaques contre les troupes israéliennes au Liban et du côté israélien de la frontière. (...)

L’armée israélienne a déclaré que ses forces avaient visé quelque 280 "cibles terroristes" lors d’opérations au Liban et dans la bande de Gaza pendant Yom Kippour, entre vendredi soir au coucher du soleil et samedi et a désigné cinq nouvelles "zones militaires fermées" dans le nord du pays.

Emmanuel Macron a exprimé sa "grande inquiétude" sur l’intensification des frappes israéliennes au Liban et appelé le Hezbollah à "cesser immédiatement" les frappes contre Israël.
La Finul a fait état samedi d’un cinquième Casque bleu blessé, vendredi soir, dans le sud du Liban précisant qu’elle "ne connaissait pas encore l’origine du tir".

Le Liban a fait état de neuf morts lors de raids israéliens sur deux villages, au nord et au sud de Beyrouth.

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah affirme avoir tiré des "missiles" sur une base militaire israélienne près de Haïfa, la grande ville du nord d’Israël, "y ciblant une usine de matériaux explosifs". (...)

Lire aussi :

Au Liban, la Finul met en garde contre un conflit régional "catastrophique pour tous"

La Finul a mis en garde samedi contre un conflit "régional" à l’impact "catastrophique pour tous", alors qu’Israël, qui combat le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, menace de riposter à une attaque iranienne de missiles le 1er octobre. (...)

Le front ouvert en octobre 2023 par le Hezbollah contre Israël, en appui au Hamas, s’est transformé en guerre ouverte le 23 septembre avec le début d’intenses bombardements israéliens sur les bastions du Hezbollah au Liban, tuant notamment le chef du mouvement Hassan Nasrallah.

L’armée israélienne a ensuite lancé une offensive terrestre le 30 septembre dans le sud du Liban.

"Le conflit entre le Hezbollah et Israël n’est pas qu’un conflit qui implique deux pays. Très bientôt, ce pourrait être un conflit régional avec un impact catastrophique pour tous", a déclaré samedi à l’AFP le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti. (...)

"Les enfants meurent"

Samedi, le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf, en visite à Beyrouth, a dénoncé les "crimes" du "régime sioniste sauvage" au Liban.

La veille, l’Iran a répété être "prêt à défendre sa souveraineté", alors qu’Israël a promis à son ennemi juré une riposte "surprenante" à son attaque du 1er octobre. (...)

 Face à un Hezbollah vacillant, des responsables politiques libanais tentent de réanimer l’État

Bien que décapité par l’armée israélienne et engagé dans de violents combats dans le sud du Liban, le Hezbollah conserve sa mainmise sur la politique libanaise. Toutefois, des forces politiques se rebiffent et se mobilisent pour restaurer la souveraineté de l’État. Elles poussent notamment en faveur de l’élection d’un président de la République, un scrutin que bloque, depuis presque deux ans, le Hezbollah. (...)

"Même si le Hezbollah a incontestablement subi depuis quelques semaines les coups les plus significatifs de son existence, il est difficile de prédire si cet affaiblissement militaire va entraîner un affaiblissement politique", indique Karim Émile Bitar, professeur associé à la Faculté de droit et de sciences politiques de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et chercheur associé à l’Iris, spécialiste du Moyen-Orient.

Le Hezbollah domine toujours "les rouages de l’État"

"Et s’il est possible qu’il subisse un coup quasi fatal, cela ne fera pas disparaître le Hezbollah dans les esprits de ses partisans, quand bien même il serait considérablement affaibli politiquement et militairement", ajoute-t-il. (...)

En plus de son arsenal militaire – un levier qui permet au parti chiite d’imposer au pays du Cèdre son agenda et celui de son parrain iranien, comme par exemple l’ouverture du front avec Israël –, le parti chiite dispose avec ses alliés d’un bloc d’une trentaine de députés, dont 13 pour le Hezbollah et 15 pour le mouvement Amal. Il peut également compter sur plusieurs ministres gravitant dans son orbite au sein du gouvernement démissionnaire du Premier ministre Najib Mikati.

Ce contrôle de la décision politique lui permet notamment de bloquer depuis deux ans l’élection d’un président de la République par le Parlement – la dernière session d’élection remonte à plus d’un an – tant que le candidat qu’il cherche à imposer, l’ancien ministre de l’Intérieur Sleiman Frangié, ne rallie pas une majorité d’élus.

"Pour élire un président de la République, le président du Parlement Nabih Berri [chef du parti Amal et ancien seigneur de guerre chiite, NDLR] a besoin d’un feu vert du Hezbollah pour convoquer les députés à une séance électorale et ainsi mettre un terme à deux années de vacance présidentielle", souligne Karim Émile Bitar.

"Revenir dans le giron de l’État"

Même s’il est encore tôt pour savoir dans quel état va ressortir de cette guerre le Hezbollah, affaibli ou renforcé, alors que les frappes meurtrières israéliennes continuent de ravager ses bastions au Liban, mais aussi au-delà, la capitale Beyrouth ayant été visée à plusieurs reprises ces dernières semaines, plusieurs figures et forces politiques locales ont commencé à préparer "le jour d’après". (...)

Pour Karim Émile Bitar, le camp opposé au Hezbollah "va tenter de se mobiliser pour éviter que dans l’après-guerre ne se perpétue ce système qui est devenu complètement toxique, un système politique sclérosé et dysfonctionnel".

"Le grand défi sera de pouvoir s’adresser aux partisans ou anciens partisans du Hezbollah pour les convaincre de revenir dans le giron de l’État, d’accepter la restauration de son autorité sur l’ensemble du territoire et de reconstruire des institutions solides." (...)

"Il faut espérer un sursaut national, une prise de conscience collective que seul l’État est le garant de la sécurité de toutes les citoyennes et citoyens, et que miser sur une puissance extérieure, quelle qu’elle soit, pour protéger la communauté, est un pari perdant." (...)

Au-delà des ingérences étrangères, il existe aussi, à l’intérieur même du pays, un risque réel de marginalisation du Hezbollah et de ses partisans, qui pourrait provoquer une réaction voire même une radicalisation du parti pro-iranien sur la scène intérieure.

"Il ne faut pas exclure le risque de voir la guerre en cours dégénérer et se transformer en affrontements interlibanais, prévient Karim Émile Bitar. Car si les armes lourdes du Hezbollah ont peut-être été en grande partie neutralisées, ce parti dispose encore de suffisamment de moyens de répression en interne, et sa capacité de nuisance sur la scène politique intérieure demeure significative."

Et de conclure : "Dans le passé, le Hezbollah s’est montré particulièrement dangereux lorsqu’il avait le dos au mur, et aujourd’hui, avec les événements en cours et sa paranoïa actuelle, il peut avoir la tentation de faire un étalage de puissance pour montrer qu’il est encore capable de rester la puissance dominante au Liban."

 (France TV Info)
Guerre au Proche-Orient : la colonisation de la Cisjordanie par l’État d’Israël s’est-elle intensifiée depuis l’attaque du 7 octobre ?

(...) 4 500 Palestiniens ont été déplacés depuis octobre 2023

La majorité des terres qui ont été saisies cette année sont de vastes étendues de collines arides situées dans le nord-est de la Cisjordanie. Des bergers palestiniens vivent à proximité de ces terres et craignent à terme d’être expulsés : "Ils veulent nous repousser vers la ville. Ils veulent qu’on aille là-bas. On ne pourra plus venir ici, ils veulent nos terres", explique l’un des bergers présents ce jour-là. Les expulsions, justement, sont en hausse depuis l’attaque du 7 octobre 2023. Selon les Nations Unies, plus de 4 500 Palestiniens ont été déplacés en raison de la destruction de leur habitation, beaucoup plus que les années précédentes.

Enfin, dernier indicateur, le nombre de colonies sauvages implantées depuis le 7 octobre par des colons ultranationalistes. Parfois très sommaires, 34 de ces installations ont vu le jour depuis le début de l’année, un nombre en forte hausse.

Au vu de ces indicateurs, l’affirmation de Dominique de Villepin se vérifie. Depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, Israël a effectivement intensifié la colonisation en Cisjordanie.