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France24/AFP
Zelensky propose "une trêve" dans les airs et en mer pour entamer des discussions de paix
#guerreenUkraine
Article mis en ligne le 5 mars 2025

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré mardi prêt à "travailler sous le leadership" de Donald Trump pour "obtenir une paix durable" en Ukraine. Il a également proposé "une trêve" dans les airs et en mer, ainsi qu’un échange de prisonniers avec la Russie, comme "premières étapes" visant à "mettre fin à la guerre".

(...) Le président ukrainien s’est également dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles de son pays, souhaitant "arranger les choses" avec lui.

Au lendemain de l’annonce de la suspension de son aide militaire par Washington, le chef de l’État ukrainien a dit attendre des "informations officielles" à ce sujet.

"J’ai demandé au ministère ukrainien de la Défense, aux chefs de nos renseignements et aux diplomates de contacter leurs homologues aux États-Unis et d’obtenir des informations officielles [...]. L’Ukraine et l’Amérique méritent un dialogue respectueux et une position claire de chacune", a-t-il affirmé dans son allocution quotidienne.

Vendredi, "notre rencontre à Washington, à la Maison Blanche, ne s’est pas déroulée comme prévu. Il est regrettable que cela se soit passé ainsi. Il est temps d’arranger les choses", a-t-il affirmé sur le réseau social X, disant souhaiter que "la coopération et la communication" soient "constructives à l’avenir". (...)

L’Ukraine est "reconnaissante" aux États-Unis de leur aide militaire, a-t-il encore déclaré, semblant répondre aux critiques de Donald Trump qui lui a reproché de s’être montré irrespectueux et de manquer de gratitude envers Washington pendant leur clash verbal dans le Bureau ovale.

Aide militaire allemande

"Nous discutons des options avec nos partenaires européens", a insisté un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, tandis que l’UE a dévoilé le même jour un plan "pour réarmer l’Europe" qui va permettre de fournir une aide militaire "immédiate" à l’Ukraine.

"L’avenir d’une Ukraine libre et souveraine, d’une Europe en sécurité et prospère est en jeu", a expliqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans une lettre adressée aux dirigeants des Vingt-Sept.

Elle y présente un projet de 800 milliards d’euros, en cinq volets, destiné à renforcer la défense du continent qui sera examiné au cours d’un sommet européen jeudi à Bruxelles. (...)

À Berlin, le futur chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé que son pays allait débloquer trois milliards d’euros d’aide militaire supplémentaire pour l’armée ukrainienne.

La situation est "très grave" et "nous devons être à la hauteur", a pour sa part estimé le Premier ministre polonais Donald Tusk, Varsovie regrettant que les Américains aient pris "sans aucune information ni consultation" de leurs alliés une décision d’"une grande importance politique".

À Londres, le chef du gouvernement britannique Keir Starmer affiche une volonté de dialogue avec son "allié le plus ancien et le plus puissant, les États-Unis", outre ses "partenaires européens" et Kiev. Selon lui, "personne ne veut davantage la paix que l’Ukraine".
Trains "stoppés"

"Nous faisons une pause et réexaminons notre aide pour nous assurer qu’elle contribue à la recherche d’une solution" au conflit entre l’Ukraine et la Russie, avait déclaré la veille un responsable de la Maison Blanche sous le couvert de l’anonymat.

Il s’agit essentiellement de l’assistance militaire déjà approuvée sous la présidence de Joe Biden et très largement soldée, mais dont il reste encore du matériel à livrer. (...)

La mesure prise par les États-Unis se fait d’ailleurs déjà ressentir dans le principal centre en Pologne de soutien logistique à l’Ukraine, celui de Jesionka, a informé mardi le chef du gouvernement polonais.

Les livraisons de l’aide américaine "sont en train de cesser, puisque des trains entiers qui étaient chargés à destination de l’Ukraine sont stoppés et interdits de se rendre à leur objectif", a confirmé à Paris le Premier ministre français François Bayrou. (...)

Donald Trump ne décolère pas contre Volodymyr Zelensky depuis leur rencontre vendredi dans le Bureau ovale qui a tourné à l’affrontement verbal. Il a accentué lundi ses menaces contre celui qu’il soupçonne de ne "pas vouloir la paix" avec la Russie.

Mais le président américain a aussi jugé que l’accord sur l’accès aux minerais ukrainiens, que son homologue ukrainien était censé signer à Washington vendredi dernier, pouvait encore être conclu.