L’Arabie saoudite a été accusée vendredi par les séparatistes yéménites d’avoir bombardé leurs positions dans l’est du pays, un territoire dont ils se sont emparés le mois dernier. Quelque 15 000 militaires soutenus par l’Arabie saoudite sont également regroupés à la frontière depuis le début du mois, sans ordre d’avancer, a annoncé un responsable militaire.
Les séparatistes yéménites ont accusé vendredi 26 décembre les forces saoudiennes d’avoir bombardé leurs positions dans l’est, après que Ryad les a exhortés à restituer au gouvernement ces territoires dont ils ont pris le contrôle.
Aucune victime n’a été signalée dans l’immédiat après les frappes, qui font craindre une escalade après un calme relatif résultant d’une trêve conclue en 2022 entre les rebelles Houthis et les forces gouvernementales.
Dans un communiqué, les séparatistes se sont déclarés "ouverts à des arrangements" pour la sécurité dans le sud du pays, qui devraient "répondre aux aspirations de notre peuple et aux intérêts de nos frères du royaume" saoudien.
Ils ont cependant prévenu que les frappes les visant, attribuées à l’Arabie saoudite, ne les détourneraient pas de leur but de "restaurer les droits" des populations du sud du Yémen. (...)
Le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale a toutefois demandé vendredi à son allié saoudien de prendre des "mesures militaires" pour soutenir ses forces dans une province récemment occupée par les séparatistes. (...)