
Le gouvernement a annoncé le 16 septembre un projet de loi autorisant la vente à perte du carburant. Une mesure anti-écologique qui profite surtout aux plus riches, selon l’économiste Maxime Combes.
Maxime Combes — Il s’agit d’une politique d’affichage, visant à donner le change auprès de la population. Alors que Les Restos du cœur ont tiré la sonnette d’alarme sur l’explosion de la précarité alimentaire, que l’inflation est repartie à la hausse en août et que le prix des carburants a lui aussi augmenté, le gouvernement veut montrer qu’il mène une vraie politique de lutte contre l’inflation.
Il faut des aides publiques massives à destination de celles et ceux qui, aujourd’hui, sont dans une situation extrêmement difficile.
Face au réchauffement climatique et à la raréfaction des ressources, il est aussi essentiel en parallèle de mettre en œuvre des mesures de moyen et long termes afin de réduire notre dépendance aux énergies fossiles. Cela passe par le développement des transports collectifs et des mobilités douces, et par des tarifications permettant à tout un chacun d’en bénéficier.
Il faut également repenser collectivement et conjointement la façon dont nous nous déplaçons, sinon nous irons droit dans le mur (...)