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France24/AFP
Une explosion dans une mosquée fait au moins sept morts dans le nord-est du Nigeria
#Nigeria
Article mis en ligne le 25 décembre 2025

Au moins sept personnes sont mortes mercredi dans une explosion ayant ciblé une mosquée de la ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria. Aucun groupe armé n’a revendiqué la responsabilité de la déflagration, confirmée par les autorités locales de ce pays en proie, depuis 2009, à une insurrection jihadiste.

(...) Maiduguri est la capitale de l’État de Borno, théâtre depuis des années d’une insurrection menée par les groupes jihadistes Boko Haram et sa branche, le groupe État islamique en Afrique de l’Ouest, bien que la ville elle-même n’ait pas connue d’attaque majeure depuis des années.

Selon des témoins, la bombe aurait explosé à l’intérieur d’une mosquée bondée du marché Gamboru de la ville, vers 18 h (17 h GMT) alors que les fidèles musulmans s’étaient rassemblés pour la prière du soir.

L’un des responsables de la mosquée, Malam Abuna Yusuf, a fait état de huit morts, bien que les autorités n’aient pas encore communiqué le nombre de victimes. (...)

Résurgence de la violence

Le nombre de blessés n’était pas immédiatement connu, mais un témoin, Isa Musa Yusha’u, a déclaré à l’AFP avoir "vu de nombreuses victimes être emmenées pour recevoir des soins médicaux". (...)

Le Nigeria est en proie à une insurrection jihadiste depuis 2009.

Selon l’ONU, le conflit a fait au moins 40 000 morts et déplacé environ 2 millions de personnes dans le nord-est du pays.

Bien que la violence ait diminué depuis dix ans, elle s’est propagée aux pays voisins, le Niger, le Tchad et le Cameroun.

Les inquiétudes grandissent quant à une résurgence de la violence dans certaines parties du nord-est, où les groupes insurgés restent capables de mener des attaques meurtrières malgré des années d’opérations militaires.

Autrefois le théâtre de fusillades et d’attentats à la bombe, Maiduguri est calme depuis quelques années, la dernière attaque majeure remontant à 2021. Mais les souvenirs du conflit sont toujours présents, avec des pick-ups militaires traversant quotidiennement la ville. Les postes de contrôle sont toujours en place le soir même si les marchés, qui fermaient autrefois en début d’après-midi, restent désormais ouverts jusque tard dans la nuit.

Pendant ce temps, dans les campagnes, l’insurrection continue de faire rage et les analystes mettent en garde contre une recrudescence de la violence jihadiste cette année.