
Exceptionnelle, temporaire, spéciale... Tels sont les adjectifs utilisés par les autorités européennes pour décrire les taxes bancaires dans l’Union européenne (UE), qui sont déjà appliquées dans une douzaine de pays européens. Ce qu’elles ne disent pas, c’est que le montant collecté est bien inférieur au sauvetage public de plus de six mille milliards d’euros (6 000 000 000 000 €) dont ont bénéficié les institutions financières européennes depuis la crise de 2008. (...)
C’est précisément le sauvetage des banques qui a été l’un des arguments avancés par le gouvernement de Pedro Sánchez pour justifier l’impôt « exceptionnel et temporaire » de juillet 2022 (...)
Curieusement, les mêmes personnes qui ont signé l’hypothèque du sauvetage des banques sous le prétexte fallacieux qu’il ne coûterait pas un euro aux caisses publiques sont celles qui critiquent aujourd’hui la taxation des institutions financières. (...)
Dans le même ordre d’idées, l’Autorité bancaire européenne, dans son rapport d’évaluation des risques susmentionné, a défendu les intérêts des banques, déclarant que les nouvelles mesures pourraient impliquer « une plus grande incertitude pour le secteur bancaire ». Des avertissements qui n’ont pas été pris en compte lorsque les banques européennes ont accumulé des déséquilibres ou lorsqu’elles ont dû être renflouées avec de l’argent public.