Le ministère de la Culture, les domiciles de Rachida Dati ainsi que la mairie du 7e arrondissement ont été perquisitionnés jeudi, selon le parquet national financier. Visée par une enquête pour corruption, la ministre de la Culture est soupçonnée d’avoir perçu 299 000 euros d’honoraires de GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.
Des perquisitions étaient en cours jeudi 18 décembre après-midi, aux domiciles de Rachida Dati, au ministère de la Culture ainsi qu’à la mairie du 7e arrondissement de Paris, qu’elle dirige, dans le cadre d’une enquête pour corruption, a indiqué le parquet national financier.
La ministre de la Culture est soupçonnée d’avoir perçu 299 000 euros d’honoraires de GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen, comme l’a signalé une source proche du dossier à l’AFP.
Une information judiciaire a ainsi été ouverte le 14 octobre 2025 pour "corruption active et passive, trafic d’influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l’exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.
Elle a été confiée à deux juges d’instruction du pôle économique et financier du tribunal judiciaire de Paris. (...)
La ministre de la Culture est ainsi visée par une autre enquête, ouverte par le parquet de Paris, concernant une éventuelle non-déclaration de bijoux de luxe. Elle avait été mise en cause mi-avril par une enquête de Libération, affirmant qu’elle avait omis 420.000 euros de bijoux dans ses déclarations de patrimoine.
"J’ai rien à régulariser. Je n’ai jamais été prise en défaut sur aucune déclaration. Donc c’est pas aujourd’hui que ça va commencer", avait riposté la ministre début mai, précisant qu’elle comptait porter plainte de son côté pour diffamation.