Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Mon carnet de l’actualité numérique – Bruno Guglielminetti, ancien directeur de l’équipe numérique de Montréal.
Quand l’IA promet l’efficacité… mais livre l’erreur
#IA #entreprises #couts #bugs #licenciements
Article mis en ligne le 2 juin 2025
dernière modification le 30 mai 2025

L’intelligence artificielle (IA) s’impose progressivement comme un outil clé pour optimiser l’efficacité en entreprise, mais elle est loin d’être infaillible. Un récent exemple cité par Martin Peers dans The Information illustre bien ces limites : en confiant la préparation d’un itinéraire de vacances à l’outil NotebookLM de Google, une simple erreur de date aurait pu transformer son voyage en désastre. Ces ratés ne se limitent pas à l’organisation personnelle : dans le développement logiciel, des entreprises découvrent régulièrement de graves erreurs dans le code généré par des outils d’IA.

Pourtant, l’idée que l’IA permet des économies significatives en main-d’œuvre continue de séduire les entreprises.

(...) Cependant, les entreprises devraient s’interroger sur les risques réels liés à la réduction des effectifs en faveur de l’IA. Klarna, fintech suédoise pionnière de l’utilisation de l’IA pour réduire son personnel, a récemment admis que l’obsession des coûts avait nui à la qualité de son service client, l’obligeant à revoir sa stratégie.

Ce paradoxe soulève une question cruciale : l’IA est-elle vraiment le meilleur choix immédiat pour accroître l’efficacité ? Les erreurs, loin d’être anecdotiques, pourraient coûter cher aux entreprises si elles compromettent la qualité ou la fiabilité des services rendus aux clients. C’est une réflexion urgente que les dirigeants doivent mener, pour éviter que les promesses de l’IA ne se transforment en écueils coûteux.

Pendant ce temps, le débat sur l’usage de l’IA dans des secteurs sensibles comme la défense se poursuit. Meta et la firme Anduril ont annoncé un partenariat visant à concevoir des produits de réalité augmentée et virtuelle pour les militaires. Une décision stratégique aux retombées financières potentielles, mais susceptible d’accentuer les tensions internes, comme ce fut le cas chez Google après ses collaborations avec le Pentagone.

Mark Zuckerberg, fidèle à sa ligne dure, continue de prendre des décisions controversées, sans égard apparent aux critiques de ses employés. (...)

Dans un contexte économique mouvant, où l’IA et la robotisation redessinent les contours du travail, les entreprises devront naviguer avec prudence entre promesses d’efficience et risques de déshumanisation. À défaut, elles pourraient bien troquer une économie de coûts immédiate contre une perte durable de confiance et de qualité.