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Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN)/Communiqué de presse du réseau Justice sociale du MAN
Pour une éducation à la non-violence
#education #nonViolence
Article mis en ligne le 1er juillet 2025
dernière modification le 29 juin 2025

Les violences de notre société sont entrées dans les écoles. Nous posons d’abord la question : le capitalisme technologique avec la mise en place de l’économie de l’attention est-t-il en train de détruire la capacité d’empathie de certains adultes et adolescents ? La formation à l’éducation aux écrans quels qu’ils soient ainsi qu’à la résolution non-violente des conflits doivent devenir obligatoires dans les programmes scolaires, pour le personnel comme pour les élèves.

Le Mouvement pour une Alternative non violente apporte tout son soutien au, à la famille de Mélanie du collège Françoise Dolto de Nogent qui a perdu la vie lors de la fouille des sacs des élèves à l’entrée du collège, à ses collègues et à tous les personnels de l’Éducation nationale qui, comme nous, ont été choqués.

Nous avons une pensée pour ce que traverse la famille de l’auteur de cet acte irréversible.
Nous dénonçons une responsabilité politique dans la montée de la violence dans la société en renforçant : actualités, réseaux internet, TV, jeux vidéos, débats vindicatifs , budget de réarmement, etc. Cela ne cesse de valoriser les actes et comportements violents comme seuls outils des relations entre humains et au regard des armes offensives pour les adultes, banalise l’utilisation d’armes blanches pour ôter la vie.

Nous dénonçons le déni dont font part les responsables politiques dans les affaires de violences avérées (Bétharram, …) diffusant un sentiment insupportable de non prise en compte des états émotionnels vécus et des conséquences traumatiques.

Les violences en milieu scolaire se retrouvent au centre de l’actualité mais ce sujet très complexe ne peut être réglé par des mesures sécuritaires déshumanisantes. Il s’agit plutôt de protéger, développer une présence, l’accueil, l’écoute et l’accompagnement des élèves pour le sécuriser, favoriser leur mieux-vivre en collectivité, leur donner des points de repère, détecter des signaux faibles et intervenir rapidement.

Selon l’OMS, la première cause de perturbations de la santé mentale est l’exposition aux violences économiques, physiques, psychologiques ou sexuelles. La santé mentale, actuellement « grande cause nationale 2025 », et les souffrances psychologiques chez les enfants et les jeunes sont devenues une urgence Elles doivent impérativement être source importante de préoccupation de l’institution scolaire et nécessitent une substantielle augmentation de la dotation des personnels de santé, psychologues scolaires et assistants sociaux.

Nous réaffirmons la nécessité d’un environnement humain favorable à un climat de confiance permettant les apprentissages et surtout l’acquisition d’une intelligence relationnelle et émotionnelle encadrée et accompagnée.

Nous regrettons fortement qu’à ce jour aucun programme de formation sur la résolution des conflits par la non-violence et le développement de la capacité à mener un débat constructif ne soit inscrit et appliqué dans les programmes scolaires pour le personnel et pour les élèves dans le prolongement de la loi Peillon datée de 2014.

Contrairement à que dit Valérie Pécresse, Présidente de la région Île-de-France, la « punition » appartient au monde de la culture violente alors que l’éducation à la non-violence s’appuie sur des outils tels que le développement des habiletés sociales, l’apprentissage du vivre-ensemble et la sanction éducative qui responsabilise en apprenant les conséquences de ses actes pour construire une société de justice et de paix.

L’éducation à la non-violence est une démarche qui doit être continue tout au long du développement de l’enfant, que des espaces d’écoute et de médiation doivent être installés pour favoriser l’expression des émotions et sentiments inhérents à l’acquisition progressive d’une maturité émotionnelle et relationnelle (25 ou 30 ans selon les neuro-chercheurs) ainsi qu’un suivi de l’apprentissage pour agir « autrement » que par la violence.

Parents, enseignants, éducateurs, nous devons tous œuvrer pour permettre aux enfants de mieux vivre ensemble.

Les violences de notre société sont entrées dans les écoles. La formation à la résolution non-violente des conflits doit devenir obligatoire dans les programmes scolaires, pour le personnel comme pour les élèves.