
La Cour des comptes a critiqué lundi 4 mars la gouvernance du comité de prévention de la radicalisation, déplorant une opacité et des manquements financiers qui l’ont poussée à signaler les faits au procureur général près la Cour des comptes.
Dans un rapport d’une centaine de pages, la Cour déplore une conduite des politiques « insatisfaisante », une structure « sans existence réglementaire » et une gestion des crédits « défaillante » au sein du Secrétariat général du Comité interministériel de la prévention de la délinquance et de la radicalisation (SG-CIPDR), une institution dont le secrétaire général Christian Gravel en poste de 2020 à 2023, avait démissionné en juin à la suite du scandale autour de la gestion opaque du Fonds Marianne. (...)
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– (l’Express)
La Cour des comptes étrille le Comité de prévention de la radicalisation
C’est ce que l’on appelle un rapport au vitriol. Ce lundi 4 mars, la Cour des comptes a publié son rapport sur le Comité de prévention de la radicalisation (CIPDR). Un organe crée en 2006 pour "concevoir et piloter la seule politique de prévention de la délinquance aux niveaux national et déconcentré", et dont les compétences ont depuis été élargies à "la prévention de la radicalisation" et à la lutte contre les séparatismes.
Et les conclusions de la Cour des comptes sur le CIPDR sont pour le moins sévères (...)
Une organisation "défaillante"
"Missions sans cadre ni évaluation", "gestion gravement défaillante", "un secrétaire général dépourvu de statut", "absence de transmission annuelle au Parlement"… Les sages de la rue Cambon étrillent le CIPDR. Tout y passe. Les ressources humaines tout d’abord. (...)
Trois réunions en quatre ans
Le cap, ensuite. Le gendarme financier dénonce notamment "un rôle de conception et d’animation de politiques qui demeurent mal évaluées". Ainsi qu’un pilotage ministériel et interministériel quasiment inexistant" (...)
Négligences sur les versements de subventions (...)
"La gravité de certains faits a amené la Cour à les signaler au parquet général de la Cour des comptes", précise Pierre Moscovici. Ce, tout en précisant ne faire là aucune référence à l’affaire du fonds Marianne qui a précipité le départ du gouvernement de Marlène Schiappa, alors secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative (...)