Cindy Ngamba est une battante, toujours déterminée à avancer malgré les épreuves. Née au Cameroun et installée en Angleterre depuis ses 11 ans, la boxeuse s’est fait un nom sur les rings, pour devenir, aujourd’hui, l’une des têtes d’affiche de l’équipe des réfugiés qui participera aux Jeux olympiques de Paris. Portrait.

(...) "Il m’a fallu quelques instants pour réaliser que j’allais finalement pouvoir aller aux Jeux, j’étais tellement contente !", confie-t-elle à InfoMigrants. "Après tellement de batailles, sur et en dehors des rings, j’ai enfin pu concrétiser l’un de mes objectifs, mais ce n’est qu’une étape". (...)

Entre Douala, où elle est née, et l’événement sportif le plus suivi du monde, le parcours de Cindy Ngamba a été semé d’embûches, et les combats de sa vie sont permanents, malgré ses succès dans le monde de la boxe.

Née en 1998 dans la capitale camerounaise, Cindy grandit avec ses parents et son frère, mais les fins de mois sont difficiles, et ses parents doivent cumuler plusieurs emplois pour survivre. (...)

nos parents ne voulaient pas que l’on soit dans la galère à l’avenir, donc on devait essayer d’envisager notre vie ailleurs, et de nous construire un futur plus stable", explique-t-elle. Avec son frère, elle partage déjà l’amour du sport, et passe son temps libre à jouer à diverses disciplines, et aime l’effort et la compétition.

Des débuts difficiles en Angleterre (...)

Malgré les moqueries et le harcèlement subi durant sa scolarité Cindy Ngamba s’accroche, toujours en situation irrégulière. Les démarches administratives sont un véritable parcours du combattant pour sa famille qui tente d’obtenir le statut de réfugié, et essuie des refus durant de longues années. (...)

Dans un quotidien difficile, elle trouve refuge dans le sport, dans le football d’abord, puis dans la boxe, dans un centre social de la ville (...)

Inspirer les réfugiés, et tenter de décrocher une titre olympique (...)

un jour de 2017, alors qu’elle se rend à un énième rendez-vous au bureau d’immigration local dans le cadre des démarches de légalisation de son statut, elle et son frère sont arrêtés. Elle est sous le choc. "Il y avait beaucoup de policiers ce jour-là, on nous a arrêtés puis envoyés à Londres dans un centre de détention pour migrants dans le but de nous expulser du pays. J’étais en pleurs, je n’y croyais pas", se rappelle-t-elle.

Après 48 heures dans la capitale, les Ngamba sont libérés, mais la peur est toujours là. "Je suis homosexuelle, et si on me renvoie dans mon pays, je risque ma vie, je risque d’être arrêtée", précise-t-elle également. (...)