
Des frappes israéliennes ont ciblé différentes villes de la bande de Gaza, faisant au moins 40 morts, selon la Défense civile. Un caméraman d’Al Jazeera a été tué "dans un bombardement israélien" sur le camp de réfugiés de Nuseirat. L’armée israélienne affirme viser le nord de l’enclave.
La Défense civile de Gaza a indiqué dimanche 15 décembre que des frappes israéliennes à différents endroits de la bande de Gaza avaient fait au moins 40 morts, parmi lesquels un journaliste d’Al Jazeera et trois secouristes.
La chaîne qatarie a indiqué que son caméraman Ahmed al-Louh avait été tué "dans un bombardement israélien" sur le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre du territoire palestinien assiégé.
Le porte-parole de la Défense civile a déclaré que les secouristes avaient retrouvé avant l’aube 18 corps, tandis que des dizaines de personnes ont été blessées.
Parmi les morts, figurent quatre personnes tuées dans un bombardement sur une maison du centre de Gaza-ville. Quatre autres ont été tuées et huit blessées dans une frappe sur une tente abritant des dizaines de personnes déplacées à Deir al-Balah, ville dans le centre du territoire palestinien, selon la même source. Mahmoud Bassal a précisé qu’au moins trois enfants figuraient parmi les morts.
Dans la soirée, le porte-parole a déclaré à l’AFP qu’une autre frappe ayant visé l’école Ahmed bin Abdoul Aziz à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, avait fait plus de 12 morts parmi lesquels des enfants, et 35 blessés.
Il a également indiqué que six personnes avaient été tuées lors d’une frappe sur une maison à Al-Shoujaiya, à l’est de la ville de Gaza. (...)
Des victimes parmi le personnel soignant
L’armée israélienne mène depuis plusieurs semaines des opérations militaires dans le nord de la bande de Gaza, dont l’objectif est d’empêcher selon elle le regroupement de combattants du Hamas. L’armée affirme y avoir éliminé des dizaines de "terroristes".
Les combats ont également fait des victimes parmi le personnel soignant, aggravant encore la situation du système de santé dans la bande de Gaza plongée dans une grave crise humanitaire après plus de quatorze mois de guerre.
"Nous souffrons d’une pénurie de personnel médical en raison du ciblage et du martyre d’un grand nombre de médecins et d’infirmières", a déclaré à des journalistes Hossam Abou Safiyeh, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza.
Il a affirmé que des frappes aériennes et des tirs d’artillerie continuaient à viser l’hôpital et ses environs, exacerbant la crise et mettant en danger à la fois les patients et le personnel médical. (...)