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France : Répression syndicale : cinq syndicalistes CGT soudés face au tribunal
#CGT #syndicalisme #repression
Article mis en ligne le 21 octobre 2024
dernière modification le 18 octobre 2024

Cinq militants de la CGT ont été jugés ce mercredi 16 octobre devant le tribunal correctionnel de Bourges pour dégradations et entrave à la circulation lors d’une manifestation contre la réforme des retraites en mars 2023. Seul l’un d’eux a été condamné, il devra s’acquitter d’une amende de 300 € avec sursis et à 2.300 € de dommages et intérêts, les quatre autres ont été relaxés de toutes les accusations.

Lors d’une manifestation contre la réforme des retraites à Saint-Florent-sur-Cher, les militants avaient allumé des palettes et des pneus sur un rond-point, un geste qui avait endommagé la chaussée de la RN151, le goudron avait fondu à un endroit.

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Poursuivis pour entrave à la circulation et pour un feu de palette sur la voie publique, après une manifestation contre la réforme des retraites en mars 2023, les cinq responsables syndicaux CGT ont été relaxés ce mercredi 16 octobre par le Tribunal de Bourges, excepté l’un d’entre eux, condamné à indemniser la Direction interdépartementale des routes centre-ouest. (...)

« En séparant l’organisation de l’individu et en attaquant l’individu, on crée de la peur », insistait Nicolas Sansu, député communiste du Cher, mercredi matin 16 octobre, lors du rassemblement de soutien aux cinq syndicalistes responsables de l’union locale de la CGT de Saint-Florent-sur-Cher, avant leur comparution devant la chambre correctionnelle de Bourges. La phrase se révèle prémonitoire, au vu du délibéré rendu dans la foulée de l’audience.

Les cinq cégétistes ont certes été relaxés pour l’accusation « d’entrave à la liberté de circuler » lors d’un barrage filtrant le 23 mars 2023, sur un rond-point de la nationale 151, dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites. Par ailleurs accusés de dégradations sur cette même route, suite à des feux de palettes et de pneus ce même jour, quatre d’entre eux ont aussi été relaxés. Mais le cinquième, Alain Morineau, retraité de 68 ans, a été condamné pour la première fois après 50 ans de militantisme, à trois cents euros d’amende avec sursis et à indemniser la Direction interdépartementale des routes centre-ouest, à hauteur de 2 300 euros, soit le montant de la réparation des mètres carrés dégradés par les feux. « Il y a encore de l’injustice et de la colère parce qu’Alain prend pour un mouvement où nous étions 150 à 200 au niveau local. C’est symbolique », déplore Yannick Piat, l’un des relaxés de l’union locale, reconnaissant l’engagement d’Alain pour les autres.

10 jours pour faire appel (...)