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France24
En Argentine, le nouveau président Javier Milei annonce une dérégulation massive de l’économie
#Argentine #Milei #liberalisme
Article mis en ligne le 23 décembre 2023
dernière modification le 21 décembre 2023

Le nouveau président ultralibéral de l’Argentine, a annoncé mercredi une dérégulation massive de l’économie par décret : Javier Milei va modifier ou abroger plus de 300 normes, comme la loi encadrant les loyers ou les lois empêchant les privatisations des entreprises publiques. Il a aussi annoncé une "modernisation du droit du travail" pour créer davantage d’emplois. Le décret doit toutefois encore passer par le Parlement, où le parti de Javier Milei est minoritaire.

(...) Le chef de l’État a aussi annoncé une "modernisation du droit du travail" pour créer plus d’emplois, la modification de la loi sur les sociétés pour que les clubs de football puissent se transformer en sociétés anonymes, et une longue série d’autres mesures de dérégulation dans les secteurs du tourisme, de la santé, d’internet, du transport aérien, de la pharmacie, de la viticulture ou encore du commerce. (...)

"Ce message n’est pas surprenant car il n’y a rien que Milei n’ait pas dit qu’il allait faire pendant la campagne. Mais il est surprenant que la mesure ait été prise de cette manière, avec un décret d’urgence", a commenté auprès de l’AFP la politologue Lara Goyburu. (...)

Cet économiste de 53 ans a été élu sur un programme de "tronçonnage" de l’État, de dégagisme de la "caste politique" et de thérapie de choc pour redresser le pays où l’inflation dépasse les 160 % sur un an et qui compte plus de 40 % de pauvres.

Javier Milei souhaite ramener les dépenses publiques à 5 % du Produit intérieur brut (PIB). L’Argentine a été impliquée dans "une série de crises au cours des cent dernières années qui ont toutes la même origine : le déficit budgétaire", a-t-il justifié dans son discours.
Première manifestation

L’allocution présidentielle a été accueillie par un concert de casseroles de protestation dans plusieurs quartiers de Buenos Aires, et des milliers de personnes sont spontanément descendues dans la rue près du Parlement pour exprimer leur rejet. (...)

Quelques heures avant l’allocution présidentielle, des milliers de manifestants avaient déjà défilé dans la capitale à l’appel des organisations de gauche Polo Obrero et Movimiento Socialista. Il s’agissait de la première manifestation contre Javier Milei depuis son arrivée au pouvoir (...)

L’ampleur du dispositif policier, supervisé par le président et sa ministre de la Sécurité Patricia Bullrich depuis le siège de la police fédérale, a été critiqué par les organisateurs. "Ça me rappelle la dictature", a commenté Eduardo Belliboni, dirigeant de Polo Obrero.