
Le mandat d’Elon Musk au sein du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) touche à sa fin. Le patron de Tesla et SpaceX quitte ses fonctions juste avant la date limite du 28 mai, au-delà de laquelle il aurait été contraint de se soumettre aux exigences de transparence imposées par le Congrès.
Lors de son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump l’avait chargé de mener des efforts pour réduire les dépenses publiques et démanteler plusieurs agences fédérales en tant qu’employé spécial du gouvernement. Pendant les cent premiers jours du second mandat Trump, l’excentrique homme d’affaires n’hésitait pas à faire le show médiatique, s’affichant même avec son fils dans le Bureau ovale pour défendre les coupes budgétaires.
Le DOGE, sous sa direction, a supprimé des dizaines de milliers de postes dans la fonction publique et sabré les subventions fédérales. Un virage brutal qui a fini par nuire à l’image du magnat, de plus en plus critiqué. Même s’il était encore présent mercredi à la Maison Blanche pour la réception de Cyril Ramaphosa, le président sud-africain, Elon Musk est déjà beaucoup moins visible aux côtés de Donald Trump depuis plusieurs semaines. (...)
Tesla vacille, Musk recule
Cette décision intervient alors que Tesla, de loin sa plus grande entreprise, connaît des difficultés. Le constructeur de voitures électriques a enregistré une baisse de 13 % de ses ventes au cours des trois premiers mois de l’année, son plus mauvais trimestre depuis 2022. La chute est attribuée, en partie, aux prises de position politiques de son PDG, et de ses actions au sein du DOGE.
Les actes de vandalisme et de contestation se sont par ailleurs multipliés contre le constructeur de voitures électriques et des centaines de personnes s’étaient rassemblées en mars devant les magasins de Tesla à l’occasion d’une journée mondiale d’action contre Elon Musk. Celui-ci avait affirmé qu’à partir du mois de mail, il réduirait son implication au DOGE, évoquant un engagement d’un ou deux jours par semaine. (...)
Avec un bilan revendiqué de 160 milliards de dollars d’économies fédérales, loin des 2 000 milliards initialement visés, le DOGE ne représente pas le succès financier espéré. Mais il reste, pour le camp Trump, un succès idéologique majeur de ce début de mandat. (...)