Début novembre, la direction japonaise de cette filiale de Toyota a annoncé la mise en vente de ses deux sites français, près de Dijon et de Lyon. Les syndicats accusent le coup, alors que le plan de sauvegarde de l’emploi était en passe d’être finalisé.

"C’est la démotivation complète"

Entre les lignes d’assemblage, cela fait déjà plusieurs mois que l’ambiance est maussade. Ces derniers jours, il règne un calme inquiétant dans l’usine de Chevigny-Saint-Sauveur. Les productions se font rares et les tâches confiées aux employés s’amenuisent.

Sébastien Lenet, délégué syndical CGT, décrit : "On a l’impression qu’on finit les commandes qu’on a aujourd’hui et puis il n’y a plus rien. Il n’y aura plus JTEKT. Ils ne nous donnent plus de produits sur Dijon et Lyon." (...)

Plus précisément, dans ce courrier adressé aux salariés, Mitsuki Toyohara, le président de JTEKT Europe, annonce étudier "la possibilité de céder tout ou une partie de son outil industriel européen" en raison de "la crise structurelle de l’industrie automobile européenne". (...)

Cette semaine, Sébastien Lenet se déplacera à Lyon pour se concerter avec les syndicalistes rhodaniens, mais aussi pour continuer les travaux sur le plan de départ préretraite.

Le représentant avoue devoir consulter ses instances pour déterminer quelles actions et recours sont possibles. "Je ne suis pas formé sur ce sujet", reconnaît-il. "Je suis un peu perdu, c’est arrivé trop vite. On n’est pas dupes, on se doutait que cela pouvait arriver dans un an ou plus peut-être, mais là, c’est un coup de massue."

L’ouvrier assure aussi avoir rendez-vous avec un délégué syndical de Valti Montbard, une autre entreprise côte-d’orienne ayant connu un sort similaire il y a quelques semaines.