Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
France24/AFP
Corée du Sud : la Cour constitutionnelle confirme la destitution du président Yoon Suk-yeol
#CoreeduSud #destitution
Article mis en ligne le 4 avril 2025

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a "violé" la Constitution en déclarant la loi martiale en décembre, a déclaré vendredi la Cour constitutionnelle dans son arrêt qui confirme la destitution du chef de l’État. Cette décision va entraîner une élection présidentielle anticipée sous 60 jours.

Dans un arrêt accablant lu en 23 minutes par son président Moon Hyung-bae, la Cour a estimé que les actions de Yoon Suk-yeol avaient "violé les principes fondamentaux de l’État de droit et de la gouvernance démocratique". (...)

Yoon Suk-yeol "ne s’est pas contenté de déclarer la loi martiale, mais a commis des actes qui ont violé la Constitution et la loi, notamment en mobilisant les forces militaires et policières pour empêcher l’Assemblée nationale d’exercer son autorité", a-t-il poursuivi.

"En définitive, les actes inconstitutionnels et illégaux du défendeur trahissent la confiance du peuple et constituent une violation grave de la loi qui ne peut être tolérée du point de vue de la protection de la Constitution", a ajouté la Cour.

"Nous prononçons la décision suivante, avec l’accord unanime de tous les juges : (nous) destituons le président Yoon Suk-yeol", a-t-il dit, confirmant la motion de destitution votée par l’Assemblée nationale le 14 décembre.

Cette décision signifie le départ immédiat du pouvoir de Yoon Suk-yeol, qui n’était jusqu’à présent que suspendu, et entraînera une élection présidentielle anticipée sous 60 jours.

L’ex-président est par ailleurs sous le coup d’un procès pénal pour "insurrection", un crime passible de la peine de mort.

Lire aussi :

 (l’Humanité)
« Il a choqué le peuple et semé le chaos » : le président de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, destitué pour sa tentative ratée de coup d’État

Le président déchu de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, a été officiellement destitué par la Cour constitutionnelle, vendredi 4 avril. L’institution a voté à l’unanimité pour la mise à l’écart du chef d’État conservateur, va-t-en-guerre et réactionnaire, qui a tenté un coup de force en décembre dernier, avec le déclenchement de loi martiale.

La tentative de coup d’État entreprise par le président de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, aura finalement précipité sa chute. Le dirigeant réactionnaire et conservateur, qui avait capitalisé sur son antiféminisme, sa haine viscérale de leurs voisins du Nord et sur son libéralisme débridé pour conquérir le pouvoir, a été officiellement destitué, vendredi 4 avril. La Cour constitutionnelle a confirmé à l’unanimité la motion de destitution qui le visait, le chassant ainsi définitivement du pouvoir quatre mois après sa tentative manquée d’instaurer la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre.

Le tribunal a estimé que Yoon Suk Yeol avait sapé l’autorité des institutions démocratiques sud-coréennes, notamment l’Assemblée nationale, et avait « gravement violé » ses devoirs de président. « Il a choqué le peuple et semé le chaos dans tous les domaines, notamment la société, l’économie, la politique, la diplomatie, a résumé Moon Hyung-bae, président par intérim de la Cour constitutionnelle, lisant la décision au nom des huit juges. Il a manqué à son devoir d’unifier la société en tant que président de tous les citoyens, au-delà de ses propres partisans. »

Accusé d’avoir « menacé le peuple et la démocratie » (...)

Plusieurs rassemblements ont été organisés à travers la capitale, Séoul, pour suivre en direct l’annonce de la Cour constitutionnelle. Les partisans du président déchu se sont rassemblés devant sa résidence et le bureau présidentiel, tandis que ses opposants se sont rejoints devant le tribunal. L’annonce de la destitution a créé un engouement chez ces derniers, heureux de voir le spectre de l’autoritarisme s’éloigner.