
Le 17 octobre, des précipitations inédites « de mémoire d’homme » ont balayé l’Ardèche, d’après les mots d’Agnès Pannier-Runacher. La ministre de la Transition écologique a ajouté qu’il fallait « se préparer » à la recrudescence de ces épisodes en développant « une culture du risque ». Coïncidence : le même jour, la Caisse centrale de réassurance (CCR) dévoilait le lancement d’une grande carte des risques de catastrophes naturelles.
Mandatée par l’ex-gouvernement de Gabriel Attal, la CCR aura pour tâche de recenser les zones les plus exposées aux inondations, débordements, submersions, sécheresse, cyclones et retrait-gonflement. Une carte de la présence des assurances sur le territoire français sera ensuite élaborée. Puis les deux jeux de données seront comparés. Objectif : identifier les endroits désertés par les assurances.
Ce phénomène de désengagement a déjà été observé par l’assureur des assureurs au lendemain d’inondations (...)
Les premiers résultats devraient tomber au printemps 2025. L’analyse promet d’être si fine, que la CRR sera en mesure d’attribuer un diagnostic à l’échelle d’une maison individuelle. Pour autant, ces données resteront confidentielles et anonymisées. Une précaution inévitable pour ne pas bouleverser les prix de l’immobilier. Alors qui consultera ces travaux ? L’État uniquement. Il pourra ainsi décider d’attribuer davantage de commissions aux assurances continuant à travailler dans les zones à risque.