
Des dizaines de milliers de manifestants se sont massés ce lundi sur trois kilomètres dans les rues de Sanaa, la capitale yéménite, d’où la police s’est retirée, au lendemain de la répression d’une marche réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh qui a fait 26 morts.
Les forces de sécurité et des civils armés ont ouvert le feu dimanche pour disperser des dizaines de milliers de manifestants, partis de la place du Changement où des protestataires campent depuis février pour réclamer le départ d’Ali Abdallah Saleh. Défiant les forces de sécurité, les manifestants défilaient dans les rues avoisinantes.
Les protestataires ont commencé à installer des tentes sur la rue al-Zoubeir, située à quelque 3 km de la place du Changement, pour y passer la nuit. Des soldats du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar, rallié à la contestation depuis mars, se sont déployés dans le secteur pour assurer la protection de ce nouveau sit-in.
Le Conseil national de la révolution a dénoncé "un massacre" et appelé dans un communiqué l’ONU et la communauté internationale à intervenir "pour mettre un terme aux crimes perpétrés par la bande de ce qui reste du régime".
Pour sa part, le comité d’organisation de la révolution des jeunes protestataires a réaffirmé que le mouvement de contestation restera "pacifique" et invité les Yéménites à sortir et à observer de sit-in "jour et nuit" jusqu’à la chute du régime.
D’importantes manifestations ont également eu lieu à Taëz, Ibb et Dhammar, trois villes au sud de Sanaa, ainsi qu’à Saada (nord) pour protester contre les violences. (...) Wikio