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Ville de Béjaïa : La galère des immigrés nigériens en Algérie
Article mis en ligne le 11 mai 2014

La mendicité est leur seule source de revenu, la rue leur seul domicile.

Samedi matin, le trottoir qui longe l’allée Daouedji menant vers le quartier Sidi Ahmed grouille de monde. Une petite fille nigérienne d’à peine trois ans adossée à la devanture d’un magasin de vêtements féminins et recroquevillée sur elle-même éclate en sanglots. Devant elle, une petite assiette renversée et des pièces d’argent éparpillées tout autour, quelques bouts de pain et une bouteille d’eau. Les passants sont interpellés par les cris de la petite fille mais ne comprennent pas ce qui la mise dans cet état. Ils savent seulement qu’elle est là pour mendier et qu’elle pleure bruyamment. Ils ne tarderont pas à découvrir qu’elle vient d’être agressée par le propriétaire du magasin qui voulait la chasser manu militari de là.

Les affaires obligent, le commerçant pense que sa présence sur les lieux repousse la clientèle. Celui-ci s’est attiré la foudre des passants, écœurés par cet acte injustifiable et dénué de toute humanité. Ils le traite de « raciste » et d’« inhumain ». (...)

sont une trentaine de Nigériens, majoritairement des femmes et des enfants, à avoir atterri dans la capitale des Hammadites, à en croire le chiffre donné par la wilaya qu’elle tient d’un récent recensement. Contactée par téléphone, la cellule de communication de la wilaya informera que ces nigériens se sont introduits « illégalement » sur le territoire algérien et que Béjaïa n’est pas la seule ville du pays à en recevoir. Si cela est aussi massif on se demande comment ces familles ont pu passer inaperçues et arriver sans anicroches jusqu’au nord du pays après avoir parcouru des milliers de kilomètres !

A moins qu’il s’agisse d’un laxisme des autorités qui laissent s’introduire des familles entières sur le territoire national pour ensuite les abandonner à leur sort sans la moindre prise en charge. (...)

La DAS (direction de l’action sociale) nous a déclaré, quant à elle, à travers son directeur par intérim, M.Benamara, « qu’aucun plan d’action n’est entrepris pour le moment et que pour ce faire, il faut que l’ordre soit donné par le wali de former une commission pour aborder le cas de ces immigrés ». Pour l’instant, ces nigériens, chassés sans doute par la misère dans leur pays, ne sont pas sous de meilleurs cieux.