
La nouvelle crise financière qui se développe depuis quelques mois se traduit par une désorganisation croissante des circuits financiers. Face à un système qui est en train d’imploser, la politique d’austérité nous est présentée comme une nécessité pour « rassurer les marchés ». Mais qui sont les « marchés » ? 80 % des transactions financières sont assurés par les 700 plus gros opérateurs mondiaux, parmi lesquelles Axa, la Société Générale, le Crédit Agricole ou la BNP. Ceux-ci ont artificiellement maintenu leurs niveaux de profits à des niveaux très élevés en recourant à l’emprunt et à l’hyperconsommation. Pour éviter l’effondrement du système, les États ont repris à leur compte l’essentiel des dettes privées, qui sont devenues publiques. Leur projet est dorénavant de présenter la facture aux citoyens sous forme de coupes budgétaires, d’augmentation des impôts les plus injustes et de gel des salaires. (...)
Les associations représentent l’un des 3 piliers de notre vie démocratique (avec les partis politiques et les syndicats). Leurs objectifs, les valeurs qu’elles portent et leurs pratiques sont l’expression de la société civile et de sa contribution à la vie démocratique de notre pays. La liberté d’association est inscrite dans la déclaration des Droits de l’Homme et reprise par toutes nos Constitutions successives. Les associations sont des lieux de démocratie, où les choix sont discutés collectivement dans des instances démocratiques.
Les associations représentent également l’essentiel de l’économie sociale et solidaire (80% des emplois). Mais les associations ne sont pas des entreprises commerciales. La reconnaissance du fait associatif doit devenir un élément essentiel des politiques publiques, y compris au niveau de la commission européenne. (...)
la vie associative est en train de connaître le sort qu’ont connu les services publics au cours des dernières années : une remise en cause pure et simple au profit de logiques marchandes !
Face à cette situation, plusieurs centaines d’associations se sont regroupées au sein d’un collectif des associations citoyennes pour faire connaître la situation et en montrer les dangers, élaborer des propositions alternatives et agir ensemble avec les collectivités, les syndicats et l’ensemble des forces vives des territoires.
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