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Un nuage de fumée « sans toxicité aiguë » traverse les Hauts-de-France
Article mis en ligne le 27 septembre 2019
dernière modification le 26 septembre 2019

Ce jeudi matin, vers 2h40, un incendie s’est déclaré au sein de l’entreprise Lubrizol, à Rouen, en Seine-Maritime. L’épais nuage de fumée qui se dégageait de cette entreprise classée « Seveso seuil haut » a été poussé par les vents en direction des Hauts-de-France. Néanmoins, pour les services de l’Etat en région, il n’y a pas lieu de s’alarmer.

(...) Le nuage de fumée généré par l’incendie « porte en soi un certain nombre de produits qui peuvent être dangereux pour la santé », a expliqué le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Et pour cause, Lubrizol fabrique des additifs pour les huiles, les carburants ou les peintures industriels.
Les effets du nuage « sans toxicité aiguë »

Selon un communiqué de la préfecture du Nord, « les vents et les pluies importants de ce jour provoquent une dispersion de ces nuages ». Dans ce communiqué, co-signé par l’Agence régionale de santé (ARS), il est ajouté que « les analyses réalisées […] montrent que les effets de ce nuage peuvent se révéler irritants et odorants mais sans toxicité aiguë ».

Pour savoir si une toxicité non aiguë pouvait tout de même être dangereuse pour la santé, 20 Minutes a contacté l’ARS sans toutefois obtenir de réponse. Néanmoins, la préfecture a recommandé de porter une « vigilance particulière » aux « populations vulnérables » (enfants, personnes âgées, malades). Il est aussi recommandé un « lavage des fruits et légumes produits localement ».

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(...) Le préfet de Seine-Maritime indique que des analyses effectuées durant l’incendie de l’usine Lubrizol, à Rouen, sont rassurantes. D’autres analyses sont toujours en cours. Détails. (...)

Lors d’une conférence de presse donnée à partir de 18 heures, jeudi, le préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand, s’est voulu rassurant. Il indique que 78 mesures de la qualité de l’air ont été effectuées en 26 points différents dans Rouen et communes alentours, entre 4 heures et 16 heures, jeudi.

Ces mesures du panache de fumée, qui s’est étendu sur près de 22 km au plus fort de l’incendie, ne laissent pas apparaître une nocivité pour l’homme. Le préfet note l’ »absence d’hydrogène sulfuré, une mesure de souffre et des valeurs quasi nulle d’oxyde d’azote ». Mais « entendons nous bien, toute fumée est évidemment malsaine, mais il n’y avait pas dans la composition d’éléments problématiques. Il s’agissait de substances carbonées classiques ».

Des analyses sont toujours en cours concernant les retombées de suie et des particules qui les composent. « Les fumées étaient chargées en suie et en particules solides d’hydrocarbures », indique un expert des services de secours. Les résultats pourraient être annoncés vendredi 27 septembre.

Le préfet rappelle que l’usine, qui a fait l’objet d’un arrêté de l’inspection des installations classées en 2017, n’est coupable « d’aucun manquement » en termes de sécurité. L’enquête judiciaire pour déterminer l’origine de l’incendie se poursuit. (...)

L’usine Lubrizol compte 400 salariés et ne reprendra pas le travail, vendredi. En revanche, le périmètre de sécurité des 500 mètres autour de l’usine a été levé en début d’après-midi, jeudi. Les entreprises (deux sont classées Seveso seuil bas) et les habitants d’une dizaine de maisons pourront reprendre normalement leurs activités.

Le préfet souligne la réactivité de l’exploitant de l’usine Lubrizol qui, dès le début du sinistre, a pu mettre à l’abri les stocks de matières les plus dangereuses, évitant ainsi une catastrophe plus grande. La pollution dans la Seine est limitée, grâce à la mise en place rapide de barrages anti-pollution.