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Paris s’éveille
USA Les bénéfices de la régularisation de dix millions de sans-papiers aux Etats-Unis Budget de l’Etat, Securité sociale, création d’entreprises, inventions…
Article mis en ligne le 15 juillet 2013

La ré-élection de Barack Obama aura eu un effet paradoxal on ne peut plus favorable pour la conscience américaine : l’analyse de leur défaite a entraîné les républicains, pragmatiques, à comprendre qu’ils n’avaient aucune chance s’ils persistaient dans leur hystérie xénophobe, tant le vote dit « hispanique » pèse déjà dans la balance. Non seulement il a assuré la ré-élection du président démocrate, et ce malgré la crise – où les électeurs tendent à remplacer les équipes, comme on sait –, mais il ne pourra peser que plus à l’avenir. La conclusion était simple : si les républicains persistaient à promouvoir la politique anti-immigration, ils n’étaient pas près de revoir le pouvoir.

Tremblement de terre, alors : la droite la plus institutionnelle, d’ordinaire pas moins ouvertement raciste que la droite française, s’est engagée dans la voie de la réforme en profondeur des politiques d’immigration. S’est rapidement constitué un groupe mixte de huit parlementaires dont quatre démocrates et quatre républicains, pour passer au plus vite une loi destinée à régulariser dix millions de sans-papiers.

Celle-ci est entre les deux chambres, et la bataille reste rude, tant l’unanimité est loin d’être faite, mais où quelques voix républicaines peuvent suffire à compléter les voix démocrates. (..)

Le plus spectaculaire, c’est de voir comment l’ensemble du discours sur l’immigration aura ainsi muté, quittant soudainement la rhétorique xénophobe pour dresser le constat des réalités.

En quelques jours, une pluie d’articles du New York Times auront fait le tour de la question. Le bilan budgétaire d’une telle réforme ? 800 milliards de déficit en moins sur vingt ans. Et pour la sécurité sociale ? Sur dix ans, on compte 276 milliards de revenus en plus, pour des dépenses qui augmenteront de 33 milliards. Un troisième article examine attentivement plusieurs études qui portent sur la création d’emplois, et plus particulièrement d’entreprises : les immigrants ouvrent deux fois plus souvent des entreprises que les autochtones, bien qu’avec un chiffre d’affaires moyen environ 30% plus bas. (...)