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CQFD
Tri médiatique La révolte oubliée des Burkinabés
Article mis en ligne le 19 mai 2011

Comme dans les pays arabes, le peuple se soulève dans le Burkina de Blaise Compaoré, aux manettes depuis 1987. Mais les médias français s’en désintéressent. Pas assez de sang ? Une correspondante de CQFD était sur zone…

Depuis l’assassinat de Thomas Sankara le 15 octobre 1987, qui marque le début du règne sans partage de Blaise Compaoré (le président en est à son quatrième mandat), le peuple burkinabé s’est élevé contre le régime à maintes reprises à travers des révoltes populaires et étudiantes, ou encore lors des grèves régulières des forces de l’ordre. En revanche, c’est la première fois que le pays connaît de telles éruptions de rage : des commissariats ont été incendiés (à Reo, Koupela, Poutenga, Gourci, Ouahigouya, Rori et Leo), ainsi que des domiciles de ministres (Odile Bonkoungou et Alain Yoda), des prisons ont été attaquées et les détenus libérés (à Yako, Ouagadougou et Koupela). Si, comme au Maghreb, les forces de l’ordre affirment parfois comprendre les motivations des manifestants et se rangent à leurs côtés, ce sont toujours les structures symboliques de la répression d’État qui sont visée (...)

De plus, depuis le 22 mars, suite à la condamnation de cinq d’entre eux dans une affaire de mœurs, les militaires sont en grève et manifestent à travers tout le pays, ce qui a conduit le gouvernement à établir un couvre-feu du 30 mars au 3 avril. (...)

Les deux mouvements avec d’un côté les étudiants et de l’autre l’armée, ne semblent pas, pour l’heure, se concerter. Mais leur éventuelle synchronisation rendrait la situation plus qu’explosive. Pour la première fois depuis longtemps dans la société burkinabée, l’appel au respect des principes de justice et de vérité et les revendications liées aux droits sociaux et économiques se rejoignent.
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