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RFI/AFP
À Tunis, plusieurs centaines de personnes manifestent sous le slogan « L’opposition n’est pas un crime »
#Tunisie #repression #democratie #manifestations
Article mis en ligne le 7 décembre 2025

Le rassemblement s’est déroulé quelques jours après l’arrestation et l’incarcération des trois derniers opposants au régime qui étaient encore en liberté provisoire après leur condamnation en appel dans le mega-procès du complot contre la sûreté de l’État.

Entre 1 000 et 2 000 personnes ont manifesté samedi 6 décembre à Tunis avec pour mot d’ordre « L’opposition n’est pas un crime » et à grand renfort de slogans ouvertement hostiles au président Kaïs Saïed et à sa politique. Organisé par la société civile, ce rassemblement s’est déroulé en réaction à l’arrestation et à l’incarcération, ces derniers jours, des trois derniers opposants au régime qui étaient encore en liberté provisoire après leur condamnation dans le mega-procès du complot contre la sûreté de l’État.

Alors que le cortège de manifestants s’écarte des parcours traditionnellement empruntés par les manifestations dans la capitale tunisienne et prend la direction des ruelles du centre-ville, Nawres Hammedi, une jeune juriste issue de la société civile, explique que l’objectif est de le rendre plus visible. « Nous ne sommes pas descendus dans la rue simplement pour défendre des personnalités politiques, mais pour défendre l’avenir de tous les Tunisiens : leur pouvoir d’achat, leurs droits et les acquis sociaux. Le message que nous voulons faire passer en empruntant cet itinéraire, c’est qu’il faut éveiller la conscience des gens », affirme cette dernière.

Comme elle, de nombreux participants au rassemblement sont de jeunes militants politiques et associatifs. On y trouve également certains enfants de prisonniers d’opinion. Tous forment une nouvelle génération de manifestants qui a pris le relais de partis affaiblis, « une génération post-révolution », explique Messaoud Romdhani, un militant des droits de l’homme de l’ancienne génération qui veut y voir un espoir : « C’est formidable, ça nous donne, à nous, un peu d’espoir que les choses puissent encore changer ».

Et celui-ci d’imputer une partie du marasme actuel à certains corps intermédiaires qui veulent éviter la confrontation directe avec le pouvoir. (...)