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chroniques du Yeti
Survie de l’espèce : le Grand Tournant selon Paul Jorion
Article mis en ligne le 9 octobre 2014
dernière modification le 1er octobre 2014

Seules les autruches persistent à nier que notre civilisation arrive aujourd’hui à un Grand Tournant. Mais, se demande Paul Jorion, l’humanité saura-t-elle relever ce Grand Défi ?

Le constat est que l’humanité est plutôt mal engagée pour relever le grand défi du Grand Tournant. D’abord, dit Paul Jorion, « parce que la complexité des systèmes que nous avons mis au point les a rendus extrêmement fragiles » (Paul Jorion cite en exemple les dérives du système financier) et que l’idéologie néolibérale — « le fascisme en col blanc » — a mis suffisamment de “cliquets” pour empêcher tout retour en arrière (l’Union européenne, par exemple).

Parce qu’enfin, dans notre incommensurable folie, nous nous sommes mis en tête de nous remplacer nous-mêmes par des machines, précipitant notre fin comme nous avons précipité la disparition de la moitié des animaux sauvages en 40 ans.

Face au gigantisme délirant du système, la Nature tend à réagir par répulsion, en le morcelant et, soyons clair, en remettant l’arrogant petit être humain à sa place.

Nous sommes, dit Paul Jorion, « dans une situation de type de “disparition de l’empire romain” ». Mais les temps ont changé, l’époque est devenue nucléaire, ce qui la rend autrement plus dangereuse. Deux parlementaires ne viennent-ils pas de déclarer dans un rapport que la fermeture d’une centrale à bout de souffle comme Fessenheim est impossible parce que « trop coûteuse » ? Un “cliquet” de plus.

Prédiction crépusculaire ou provocation salutaire ? (...)