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Le Monde
Professions de santé : Suppression du numerus clausus : la sélection se fera « d’une autre manière »
Article mis en ligne le 18 septembre 2018

Les journalistes du Monde François Béguin et Camille Stromboni ont répondu aux questions d’internautes sur les annonces faites par le chef de l’Etat sur la réforme du système de santé, mardi 18 septembre. Emmanuel Macron a notamment confirmé la suppression du numerus clausus pour les étudiants en faculté de médecine.

(...) La suppression du numerus clausus et la mise en place d’un dispositif alternatif de formation et de sélection menant aux professions de santé nécessitent d’en passer par la loi. Celle-ci est promise pour le début de l’année 2019 et pourra s’appliquer vraisemblablement à compter de la rentrée 2020. De nombreuses questions restent à trancher et nécessitent plusieurs mois de concertation (celle-ci s’ouvre dès demain) : quelles licences permettront d’aller vers les professions de santé ? A quel niveau ? Quelles procédures sélectives mettront en place les universités ? Quelle part sera définie au niveau national, quelle part relèvera de la liberté de chaque faculté ? Quelles formations seront accessibles en master pour se réorienter ? Bref, cela nécessite un certain temps.

Une terminale S : Si je veux rentrer en première année de médecine à la rentrée prochaine, qu’est-ce qui change concrètement pour moi ? Dois-je faire une année sabbatique ?

Pour la prochaine rentrée, a priori, il semble probable que le système actuel demeure en grande partie le même. La Paces (première année d’études commune aux études de santé) a cependant déjà évolué, avec différents fonctionnements. Plusieurs universités expérimentent par exemple la suppression du redoublement pour les étudiants qui ont fait leur rentrée en septembre 2018 (Sorbonne Université, Paris-Descartes, Paris-Diderot, Brest), suivant ainsi le modèle précurseur développé à Angers.

Une deuxième chance de décrocher une place aux concours doit être offerte en deuxième année d’études. D’autres pourraient rejoindre ce modèle. Le mieux est de se renseigner auprès des différents établissements où vous souhaitez étudier. (...)

Le concours d’entrée, dans sa version actuelle, à l’issue de la Paces, est voué à disparaître. Mais cela ne signifie pas que la sélection sera absente du recrutement des futurs étudiants en médecine, odontologie, pharmacie, maïeutique. « Le système restera sélectif, a assuré l’Elysée, il n’est pas question de rogner sur l’excellence de la formation. »

Le détail des futures procédures de sélection, qui devraient pouvoir se déployer à l’issue de la première, deuxième ou troisième année d’études, réalisée dans une nouvelle licence de santé ou dans des licences universitaires d’autres disciplines, reste à définir. Ce sera l’objet de la concertation qui s’ouvre dès demain avec les facultés et les acteurs de la santé.

L’offre de licences menant aux professions de santé, de même que la procédure sélective, seront désormais en partie définies par chaque université. (...)

les capacités maximales de formation des facultés de médecine – et aussi le nombre limité de terrains de stages, à l’hôpital ou chez les médecins libéraux – limiteront, de facto, le nombre de places offertes, demain comme aujourd’hui. Néanmoins, le mot d’ordre général est celui d’une augmentation – dans des proportions limitées, très probablement – du nombre de professionnels de santé formés, dans les années qui viennent. (...)