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Le quotidien
Souveraineté alimentaire et agriculture durable en Afrique : Pour une intégration de l’agroécologie dans les politiques
Article mis en ligne le 9 novembre 2015

Des pratiques agricoles traditionnelles améliorées et appropriées peuvent donner une productivité capable de satisfaire la demande alimentaire et de réduire les pollutions que subit l’atmosphère. C’est la raison pour laquelle des acteurs de la société civile africaine lancent un appel aux Etats, afin qu’ils intègrent l’agroécologie dans leurs politiques de développement du secteur.

L’agrobusiness génère des rendements parfois sans commune mesure, mais à quel prix. Ses dommages sur l’environnement, la durabilité des ressources, les sols et la santé des populations doivent amener les Etats et les agriculteurs à se tourner vers l’agriculture biologique. C’est la conviction et l’appel que des organisations de la société civile ont émis jeudi soir, à l’occasion de la rencontre régionale sur l’agroécologie en Afrique subsaharienne. Selon le chercheur Ibrahima Seck, panéliste et membre de la Fédération nationale pour l’agriculture biologique, il suffit de recourir à des pratiques endogènes améliorées avec des techniques modernes pour assurer une productivité agricole, pastorale et halieutique durables sans faire appel aux engrais, aux pesticides ou autres techniques polluantes. De plus, cela permet la séquestration du carbone dans la mesure où le sol en contient deux fois plus que l’atmosphère. Par conséquent, conclut M. Seck, l’agro-écologie participe à la réduction du rythme du réchauffement climatique.
Mamadou Guèye, membre de l’Académie des sciences du Sénégal d’indiquer la place de l’arbre dans les champs des paysans, comme moyen de fertilisation, de protection et de traitement médical pour les paysans. De nos jours, il revient aux chercheurs de leur indiquer l’arbre à utiliser. D’après cet expert, il faut donc que « l’agroécologie soit la plateforme d’innovation majeure au cours de la Cop 21 », le sommet mondial sur le climat prévu à Paris au mois de décembre prochain.

31 millions d’hectares dans 120 pays
Dans un rapport intitulé Agri­cul­ture biologique et sécurité alimentaire, le Fao a révélé que « l’agriculture biologique a le potentiel de satisfaire la demande alimentaire mondiale, tout comme l’agriculture conventionnelle d’aujourd’hui, mais avec un impact mineur sur l’environnement ». L’organisation onusienne a découvert à travers son étude qu’elle n’est plus un phénomène propre aux pays développés. (...)