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UNOC 2025 : La Guyane veut faire entendre sa voix pour les océans
#UNOC #Guyane #oceans
Article mis en ligne le 8 juin 2025
dernière modification le 7 juin 2025

La Guyane sera bien présente à la Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC 25) qui va se dérouler à Nice du 9 au 13 juin. Dans la délégation guyanaise figure le maire de Montsinéry-Tonnégrande, Patrick Lecante. C’est en qualité de président du Comité de l’Eau et de la Biodiversité (CEB) de Guyane, d’administrateur de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et comme membre du Conseil National de l’Eau qu’il siègera et fera entendre sa voix.

À l’UNOC, Patrick Lecante entend bien porter une voix guyanaise forte sur les enjeux du continuum terre-mer : gestion intégrée des rivières et des estuaires — véritables zones de reproduction pour les espèces halieutiques. Il s’exprimera notamment sur les sujets très prégnants de la lutte contre la pêche illégale, le déclin préoccupant de l’acoupa rouge et la protection des tortues marines.

"Il est essentiel que la Guyane soit présente et pleinement représentée. Cet événement de portée mondiale réunira des chefs d’État, des gouvernements et toutes les parties prenantes concernées par la préservation des océans et, plus largement, de notre planète.
L’enjeu est de taille, notamment pour les territoires ultramarins comme la Guyane. Il faut rappeler que grâce à ses territoires d’outre-mer, la France est la deuxième puissance maritime mondiale. (...)

Des ressources menacées , une biodiversité en péril

Mais cette richesse est aujourd’hui menacée. Les ressources halieutiques de la Guyane sont pillées par une pêche illégale, souvent menée par des flottilles étrangères venant de pays voisins ou de plus loin encore. Cette situation affecte directement notre filière pêche locale, déjà en grande difficulté.

Un constat alarmant touche également la biodiversité. (...)

Autre sujet d’inquiétude : la disparition progressive de l’acoupa rouge, poisson clé de l’alimentation guyanaise. Cette espèce, autrefois abondante sur nos côtes, est en déclin rapide, elle aussi victime de la surpêche et du trafic autour des vessies natatoires. Ce phénomène met en danger une source alimentaire majeure pour la population.

Participer à la conférence UNOC, c’est rappeler au monde que la pêche illégale détruit nos ressources, notre biodiversité et notre économie locale.
Faire entendre la voix de la Guyane

Certaines pourraient se demander quelle est la portée de la voix guyanaise au sein d’une conférence internationale. Elle est justement dans la capacité à témoigner, à alerter, à convaincre, et à travailler avec les délégations étrangères. (...)

L’Union européenne doit prendre des mesures fermes et concrètes pour lutter contre la pêche illégale, notamment par des actions en mer avec le soutien de la marine française.
Le Comité régional des pêches a déjà entamé un dialogue avec les gouvernements voisins. Ce travail doit se poursuivre et s’amplifier pour créer des synergies à l’échelle du plateau des Guyanes. L’objectif : protéger nos ressources marines, relancer notre filière pêche, et bâtir ensemble une gestion durable de l’océan. Enfin, cette conférence sera aussi l’occasion de réfléchir à l’émergence d’une économie bleue pour notre région, respectueuse de l’environnement et créatrice d’emplois durables. (...)