
Le temps du week-end, la ville de Montreuil, aux portes de Paris, accueille un Village mondial des alternatives, un forum sur le climat et un marché paysan. L’occasion, pour les citoyens, de se faire entendre, en marge de la COP 21, alors que de nombreuses autres manifestations ont été annulées.
(...) « C’était important qu’un lieu puisse incarner la société civile, explique Patrick Bessac, le maire communiste de la ville. Après les attentats, quand la question de l’annulation s’est posée, nous avons fait part de notre souhait de maintenir la manifestation. Les gens avaient besoin de s’exprimer, mais aussi d’être ensemble. »
« Est-ce que les gouvernements nous regardent ? Je ne suis pas sûre… »
Tout juste arrivée de Nantes, Juliette, étudiante en ingénierie énergétique, est surtout venue pour découvrir des alternatives, « celles qu’on n’apprend pas forcément dans les écoles ». (...)
C’est d’autant plus important qu’aujourd’hui les gens ont un sentiment d’impuissance entretenu par le gouvernement et la mise à mal de la liberté d’expression. Là, il y a la COP 21, mais c’est surtout sur la durée que les choses vont se jouer. »
Même constat d’une militante, au stand de l’Association Non-violente COP 21, qui se réjouit d’avoir informé, au cours de la matinée quelques promeneurs, passés par là par hasard. « Ils se sont montrés curieux, alors même qu’ils n’avaient jamais entendu parler de la COP 21. Alors, on se dit qu’il y a peut-être de l’espoir. Que c’est une petite graine qui va germer » (...)